Comme à l’accoutumée, les joies de l’obtention du baccalauréat sont vite tempérées par le casse-tête des inscriptions sur la plate-forme admission post bac (APB), puis du parcours imposé par les différentes universités pour offrir une place aux nouveaux bacheliers.
La presse française regorge de témoignages de jeunes bacheliers en face à de sérieuses difficultés pour trouver une place de leur choix et pas trop loin de leur lieu d’habitation. Pour ajouter un peu de piquant à la situation des inscriptions aux universités françaises, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) a publié la semaine écoulée les résultats d’une étude de terrain qui met à nu des pratiques de sélection illégales opérées par de nombreuses universités, rendant un peu plus compliquée la tâche aux nouveaux bacheliers.
Interrogé par l’agence de presse française AFP, William Martinet le premier responsable de l’organisation estudiantine, résume ainsi le constat des difficultés énumérées par l’enquête : «La conjonction de davantage de sélection illégale, de capacités d'accueil réduites à cause des difficultés budgétaires, et d'un nombre de demandes d'inscriptions en augmentation importante fait qu'on a une année particulièrement tendue sur les inscriptions ».
Dans le lot des problèmes sériés, l’unanimité semble se faire sur le constat du manque de moyens budgétaires dont souffrent les universités contraintes de réduire leurs offres de places ; le site du journal ouest-france.fr croit ainsi savoir que « 30% des filières universitaires n'ont pas une capacité suffisante pour répondre à toutes les demandes », selon les conclusions de l’enquête de l’UNEF, qui précise que pour une « académie comme Besançon, la baisse des capacités d'accueil atteint 10% ».
S’agissant de l’augmentation du nombre d’inscriptions, les chiffres officiels n’indiquent pas de pic important à signaler, l’UNEF, admettant de son côté qu’il est de 6,5%. Le point de fixation de l’enquête de l’organisation étudiante est axé sur les pratiques de sélection illégales relevées dans près de 54 universités françaises qui ajoutent aux procédures d’inscription légales des entretiens, tris de dossiers ou encore une prise en compte des notes obtenues au baccalauréat.
«L'Unef dénombre 334 formations qui effectuent une ‘’sélection illégale’’ dans 54 universités, soit les trois quarts d'entre elles », souligne ouest-France.fr qui pointe en « tête de cette pratique, les universités de Paris 4 (46 formations), Paris 1 (23 formations) et Cergy (22 formations). »
Seul bémol dans ce ‘’maquis’’ de procédures, la presse reprend largement la décision du gouvernement de ne pas majorer les frais d’inscription, maintenus au même niveau, soit, selon le site lemonde.fr, « 184 euros pour la licence, 256 euros pour le master, 391 euros pour le doctorat et 610 euros pour les écoles d’ingénieurs qui dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur ».
CEM