
L'abrogation de l'article 87-bis, qui ouvre la voie à une hausse des revenus des bas salaires sera effective à partir du 1er août prochain.C'est le Premier ministre qui l'a confirmé lors de sa récente tournée dans la wilaya d'Alger, au cours de laquelle il avait inauguré et inspecté des projets socioéconomiques.
Malgré la déprime économique, les pressions sur les finances publiques, l'Etat va donc exécuter une décision qui aura une lourde charge sur le budget, mais qui, aura, pour autant, une grande symbolique sociale.
Comme pour répondre à tous les ''faiseurs d'opinion'' sur la fragilité des équilibres budgétaires du Trésor public, le Premier ministre avait expliqué que l'abrogation du 87-bis se fera même si la conjoncture économique n'est pas favorable.
C'est là une position de principe des pouvoirs publics de concrétiser les grands projets, et, dans la foulée, de répondre aux attentes sociales.Car la revalorisation des salaires de quelque trois millions de travailleurs, va améliorer leur niveau de vie et répondre à leurs besoins sociaux.
Prévue dans la loi de finances 2015, la fin du 87-bis, introduit sur injonction du FMI en 1994 lorsque l'Algérie avait négocié un accord d'ajustement structurel avec le Fonds, l'application de l'abrogation du 87-bis va coûter à l'Etat environ sept milliards de dinars.
Dans le sillage de cette abrogation, le salaire national minimum garanti va être porté à 18.000 dinars pour toutes les catégories professionnelles, une manière comme une autre pour le gouvernement de faire disparaître une fois pour toutes les disparités salariales au niveau des mêmes catégories professionnelles.
C'est déjà une grande victoire que cette abrogation du 87-bis, qui avait bridé les salaires depuis une vingtaine d'années, et une grande confirmation de la volonté du gouvernement d'aller toujours vers la réponse idoine aux attentes citoyennes. Dans tous les domaines.
Reste cependant une chose importante, à ce niveau, à savoir le retour au travail et à la productivité, la bonne gouvernance des grands projets de développement et l'abnégation dans la conduite de ces projets.
Car si les pouvoirs publics, à leur tête le chef de l'Etat, appliquent scrupuleusement les décisions qui concernent l'amélioration des conditions de vie des Algériens, il reste que le contexte économique actuel et à venir impose une plus grande rigueur dans le travail, et, surtout, de travailler pour que cette phase difficile, avec une chute drastique des prix du brut, passe le plus rapidement possible et sans incidence sur les fondamentaux de l'économie nationale, encore moins sur le niveau de vie des Algériens. Pour cela, une seule arme : le travail.