Le président béninois Thomas Boni Yayi a annoncé samedi l'envoi de 800 hommes dans le cadre de la nouvelle force régionale chargée de combattre Boko Haram.
Le Bénin témoigne de «sa solidarité» envers ses «frères d'armes» de la région «par l'envoi d'un contingent de 800 hommes (...) pour combattre définitivement ces hors la loi» a déclaré M. Boni Yayi, qui recevait son homologue nigérian Muhammadu Buhari.
Plus de 800 personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria depuis deux mois. Une vague qui s'est étendue au Tchad et au Cameroun voisins, touchés à leur tour, ces dernières semaines, par des attentats-suicide meurtriers inédits sur leur sol.
Après une visite au Cameroun, plus tôt cette semaine, pour parler de la lutte contre le groupe terroriste, le président nigérian était samedi à Cotonou où il a participé aux célébrations du 55e anniversaire de l'indépendance du Bénin.
La Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), à laquelle doivent participer le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin, doit compter 8.700 hommes et aura son siège à N'Djamena, au Tchad.
La MNJTF, dotée d'un nouveau chef, le général nigérian Iliya Abbah, qui a pris ses fonctions vendredi, devrait entrer en action de façon imminente, selon les récentes déclarations de M. Buhari et d'autres responsables nigérians.
