Le chef de la sécurité intérieure au Burundi, le général Adolphe Nshimirimana, a été tué dimanche à Bujumbura dans une attaque à la roquette, a annoncé un haut responsable.
Ancien chef d'état-major de l'armée et bras droit du président burundais Pierre Nkurunziza, le général Nshimirimana a été tué par une roquette qui a visé sa voiture dans la matinée dans la capitale burundaise, ont précisé des médias.
"J'ai perdu un frère, un compagnon de lutte, la triste réalité c'est que le général Adolphe Nshimirimana n'est plus de ce monde", a déclaré le chef de la communication de la présidence, Willy Nyamitwe, sur son site internet.
La radio nationale burundaise a également rapporté la mort vendredi soir de deux membres du CNDD-FDD (parti au pouvoir) tués par des tireurs non identifiés, près du district de Ruvyagira situé à environ 25 km de la capitale.
Les victimes auraient été harcelées, selon la même source, lors de manifestations contre un troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Ces violences contre le camp de M. Nkurunziza interviennent une semaine après la proclamation de sa victoire à la présidentielle, pour un troisième mandat dénoncé par l'opposition et plusieurs pays occidentaux.
L'annonce fin avril de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat a déclenché un mouvement de contestation populaire violemment réprimé par la police et un coup d'Etat avorté mi-mai. Au total, plus de 100 personnes sont mortes dans les violences depuis le début de la crise, qui a poussé quelque 170.000 personnes, selon l'ONU, à fuir vers les pays voisins.
L'opposition juge ce troisième mandat anticonstitutionnel et contraire à l'accord de paix d'Arusha qui avait permis de mettre fin au conflit civil de 1993-2006.
La Cour constitutionnelle burundaise, qui a accordé vendredi son soutien à la réélection de M.
Nkurunziza pour un mandat supplémentaire, a assuré, pour sa part, que le premier mandat du président était "invalide" car il avait été no
