
Le FMI a appelé vendredi les politiciens espagnols à garder le cap des réformes, à quelques mois des élections législatives, prévenant qu'à défaut, le pays s'exposerait aux risques externes de nature à compromettre les chances d'une reprise.
«Plus l'engagement des politiciens avec la poursuite des réformes est clair, plus la défense contre des risques externes sera renforcée», a affirmé Helge Berger chef de la mission du FMI pour l'Espagne, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'Espagne.
Dans son rapport, le FMI prévient que revenir sur les réformes «créerait de l'incertitude et ferait du tort à la reprise, surtout si les conditions externes se détérioraient», l'Espagne bénéficiant actuellement de la baisse de l'euro et du prix du pétrole, ainsi que de la politique accommodante de la BCE.
Il estime toutefois que le pays est aujourd'hui moins exposé à des «contagions extérieures» comme la crise grecque.
Le FMI maintient ses prévisions de croissance pour l'Espagne de 3,1% cette année, légèrement inférieures aux 3,3% annoncés par le gouvernement espagnol.Pour l'année prochaine, il table sur 2,5%, soit un demi-point de moins que Madrid.
Les réformes sont dénoncées par l'opposition, et notamment le parti de gauche radicale Podemos, qui a gagné du terrain aux élections municipales et régionales du 24 mai.La droite au pouvoir, le PP, a revanche perdu des grandes villes et plusieurs régions.