
Au total, 4.400 migrants clandestins ont été secourus en 24 heures par les garde-côtes italiens en mer Méditerranée, ont indiqué des responsables dimanche.
Les garde-côtes ont précisé avoir reçu samedi des appels de détresse provenant de 22 bateaux (canots pneumatiques ou anciens navires de pêche), tous surchargés de migrants et la plupart sans équipement de sécurité.
Des navires des garde-côtes, de la marine ainsi que de la police des douanes ont participé à l'opération de sauvetage aux côtés de deux navires norvégiens participant à la mission européenne Triton.
Ce nombre (4.400) est l'un des plus élevés de ces dernières années. Le 30 mai dernier, quelque 4.200 migrants avaient été secourus en Méditerranée en une seule journée.
Avec l'opération de samedi, le chiffre porte à plus de 108.000 le nombre de demandeurs d'asile et autres migrants arrivés en Italie depuis le début de l'année.
Face à cet afflux, les garde-côtes ont précisé avoir été contraints dimanche de faire appel à des navires marchands pour aller secourir les embarcations en danger.
124 migrants secourus par les garde-côtes tunisiens
Les gardes-côtes tunisiens ont secouru dimanche 124 migrants, parti des côtes libyennes, après la panne de leur bateau au large de la ville de Ben Guerdane dans le sud de la Tunisie, a indiqué le Croissant-Rouge local.
Les migrants, ''tous Africains, tentaient de rallier illégalement l'île italienne de Lampedusa, avant d'être secourus par les gardes-côtes. Ils sont maintenant au port de Ben Guerdane», a déclaré Mongi Slim, responsable local de l'organisation, cité par des agences.
Ils avaient pris le départ des côtes libyennes il y a trois jours dans l'espoir de rejoindre l'Italie, mais la panne de leur zodiac les a fait dériver au large de la Tunisie, a-t-il ajouté. Parmi ces migrants se trouvaient «109 Nigérians dont 19 femmes, 7 Ghanéens dont 4 femmes, 4 Erythréens, un couple camerounais, et deux Congolais», selon la même source.
Les autorités tunisiennes font face à une recrudescence des traversées clandestines de migrants depuis les côtes libyennes, et se plaignent d'un manque de moyens humain et matériel pour les secourir. Début juillet, 27 cadavres de migrants originaires d'Afrique subsaharienne avaient été repêchés au large de la Tunisie en une semaine, alors qu'un mois plus tôt, l'armée tunisienne avait secouru 356 personnes toujours au large du pays.