Le président de Singapour a dissous hier le Parlement, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées le 11 septembre, le Premier ministre Lee Hsien Loong recherchant un nouveau mandat auprès d'électeurs inquiets des problèmes liés à l'immigration et au ralentissement de l'économie.
Le Parti d'action populaire (PAP), au pouvoir depuis plus de 50 ans et étroitement associé au développement économique, politique et social de la cité-Etat, devrait conserver sans difficulté son écrasante majorité dans l'assemblée monocamérale de 89 sièges. Ce sera la première élection après l'ère de Lee Kuan Yew, considéré comme le père fondateur du Singapour moderne devenu l'un des «tigres asiatiques» pendant ses trois décennies de chef du gouvernement (1959-1990).
Il est décédé en mars dernier à l'âge de 91 ans. Selon la législation de ce pays d'Asie du Sud-Est, les élections législatives doivent être convoquées dans un délai de trois mois après la dissolution du Parlement monocaméral par le président Tony Tan. Des responsables électoraux ont précisé que le scrutin aurait lieu le 11 septembre. Le Premier ministre, qui avait jusqu'en 2017 pour convoquer des élections, est à la recherche de soutien populaire: «Ces élections vont être critiques. Vous allez décider qui va gouverner Singapour pendant les cinq prochaines années», a déclaré Lee dans une allocution télévisée dimanche soir.
L'enjeu du scrutin sera de savoir si l'opposition peut obtenir davantage que les sept sièges qu'elle détient actuellement.
