Société

ONU : Une réunion sur la crise migratoire fin septembre

Publié par DK News le 29-08-2015, 23h29 | 18
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Une réunion consacrée à la crise migratoire en Méditerranée et en Europe se tiendra fin septembre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'instance, Ban Ki-moon.

Dans un communiqué, M. Ban a précisé que la réunion se tiendra le 30 septembre à New York en marge de la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU.

Il a estimé que pour résoudre la crise migratoire en Méditerranée et en Europe «il faut faire bien davantage» en se déclarant «horrifié et affligé par la mort de réfugiés et de migrants» dans ces régions.

«Je lance un appel, a-t-il dit, à tous les gouvernements impliqués pour qu'ils fournissent des réponses globales, qu'ils développent des canaux légaux et sûrs de migration et qu'ils agissent avec humanité, compassion et respect de leurs obligations internationales». «Quand ils examinent les demandes d'asile, les Etats ne doivent pas faire de différences fondées sur la religion ou l'identité, et ils ne peuvent pas non plus forcer les gens à retourner dans des endroits qu'ils ont fui s'il existe des risques patents de persécution ou d'attaque», a-t-il ajouté. «Ce n'est pas seulement une question de droit international, c'est aussi notre devoir en tant qu'êtres humains», a affirmé M. Ban.

Il a aussi encouragé les gouvernements «à faire preuve de davantage de détermination pour résoudre les conflits et autres problèmes qui forcent les gens à fuir».

«Sans cela, le nombre des déplacés --plus de 40.000 par jour-- ne fera qu'augmenter».


Rome salue une prise de conscience

Le chef de la diplomatie italienne a salué hier la prise de conscience du drame commun aux 28 pays de l'Union européenne que provoque la vague d'immigration actuelle.

Deux nouveaux cadavres ont été débarqués à Messine (Sicile) avec 683 immigrants secourus en Méditerranée.

Ces derniers ont été secourus par le navire italien Diciotti.

Les causes des morts des deux naufragés, qui s'ajoutent aux centaines d'autres ces derniers jours et semaines, n'est pas connue.

Des centaines d'autres migrants secourus vendredi sont arrivés ou devaient arriver samedi dans d'autres ports italiens, notamment Corigliano en Calabre, et Tarente, au sud des Pouilles.

Dans une interview au quotidien Repubblica, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a souligné que le drame des 71 migrants trouvés morts jeudi dans un camion au bord d'une autoroute autrichienne, avait contribué à la nouvelle prise de conscience: "Dans les heures de la découverte de la tragédie, je me trouvais à Vienne pour un sommet de l'Europe et des Balkans.

Il suffisait de regarder les visages des collègues pour comprendre: nous sommes tous impliqués". "Jusqu'à récemment, a-t-il ajouté, l'idée s'imposait que c'était seulement une urgence italienne et grecque, mais, ces dernières semaines, s'est imposée la prise de conscience d'un problème touchant l'Europe entière. Dans les deux derniers mois, la perception a évolué de manière significative". "Certains gouvernements, a relevé le ministre, qui avaient résisté au principe de la distribution des réfugiés, comme l'Autriche et la Slovénie, changent de position". Selon l'Italie, il convient de revoir le traité de Dublin: "Il faut changer des normes conçues il y a 25 ans, en introduisant graduellement un concept révolutionnaire: les migrants n'entrent plus en Italie, en Grèce, en Hongrie, là où la géographie ou le destin les font démarquer, mais en Europe. Et cela veut dire prévoir la perspective d'un droit d'asile européen valide pour tous les pays".

"Les rapatriements, a-t-il souligné, doivent être gérés au niveau européen.

Et, bien sûr, il faut un équilibre dans la distribution des réfugiés, sans lequel la pression majeure pourrait se déplacer des pays de première arrivée comme la Grèce et l'Italie à des pays où le système social est plus généreux, comme la Suède et l'Allemagne".


La Hongrie renforce son arsenal juridique contre le passage illégal de ses frontières

 Le gouvernement hongrois a présenté vendredi un projet de loi prévoyant le renforcement des sanctions contre le passage illégal de ses frontières. Le projet de loi compte 13 mesures censées permettre de lutter contre les vagues de migrants qui affluent dans ce pays dont une peine de trois ans de prison pour toute personne interceptée en train de franchir la barrière à sa frontière avec la Serbie. Si elles sont approuvées, ces mesures entreront pour la plupart en vigueur le 15 septembre. Le gouvernement prévoit également des peines plus sévères à l'encontre des passeurs et l'établissement de «zones de transit» à la frontière pour les personnes ayant demandé l'asile, le temps de l'examen de leur requête. La loi proposée sera débattue la semaine prochaine.

Elle vient modifier le code pénal hongrois et donne davantage de pouvoirs à la police et la possibilité à l'armée d'intervenir en dernier ressort dans les «situations de crise».

La Hongrie doit terminer le 31 août la construction d'une barrière en grillage métallique de quatre mètres de haut, prévue sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie.

Quelque 140.000 personnes, fuyant pour une grande partie d'entre elles les zones de guerre au Moyen-Orient, ont été interpellées par la police sur cette frontière au sud du pays depuis le début de l'année, et 10.000 pour la semaine en cours.


Des médias allemands se mobilisent en faveur des réfugiés

Plusieurs médias allemands, comme le journal Bild, quotidien le plus lu d'Europe, se mobilisent en faveur de l'accueil des réfugiés en Allemagne qui doit accueillir 800.000 demandeurs d'asile en 2015 et fait face à une hausse des actes racistes.

«Le grand drame des réfugiés - Nous aidons», proclame sur toute sa une le quotidien populaire Bild qui entend lancer «une grande opération d'aide» en faveur des réfugiés pour «montrer que les braillards et les xénophobes ne gueulent pas en notre nom» et que «l'Allemagne a un coeur pour ceux qui ont besoin d'aide».

Le journal entend rassembler des dons pour les enfants et invite ses lecteurs à se mobiliser pour venir en aide aux réfugiés, une initiative saluée par le vice-chancelier SPD Sigmar Gabriel, la ministre de la Défense CDU Ursula van der Leyen ou des chefs d'entreprises (Bahlsen, Siemens, Evonik).

L'hebdomadaire Der Spiegel tente également de sensibiliser ses lecteurs en proposant une double une, la première étant consacrée à la «sombre Allemagne» illustrée par un foyer de réfugiés incendié, et l'autre «l'Allemagne lumineuse», montrant des enfants de réfugiés lançant des ballons dans un ciel bleu.

Le grand quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung prend lui aussi position en proposant en pages intérieures un guide pratique pour ceux qui veulent venir en aide aux réfugiés.

«800.000 personnes sont attendues d'ici à la fin de l'année, elles ont besoin de vêtements, d'hébergements et simplement d'un peu de gentillesse.

Cela ne fonctionne que parce que beaucoup de citoyens se mobilisent», écrit le journal.

Dans ses colonnes, le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, et le vice-chancelier Sigmar Gabriel, s'inquiètent des débordements verbaux et des agressions visant les réfugiés, notamment après les incidents de la semaine passée en Saxe (est).

Heureusement, estime-t-il, ils sont minoritaires et l'Allemagne est «un pays tolérant et ouvert».

Samedi après-midi, une manifestation de solidarité avec les réfugiés organisée par «l'Alliance anti-nazis», doit avoir lieu à Dresde, capitale de la Saxe (est).

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