Le Brésil, septième puissance économique mondiale, est entré en récession au deuxième trimestre, à un moment où d'autres grands pays émergents comme la Russie et la Chine connaissent un ralentissement de leur croissance, voire une contraction de leur PIB.
C'est la première fois en six ans, depuis le premier trimestre 2009, que le Brésil se retrouve en «récession technique», qui se caractérise par deux trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut (PIB), a annoncé l'Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE, public).
Selon les prédictions des analystes, cette période de reflux devrait durer au moins deux ans.
Le PIB du Brésil, première économie d'Amérique latine, a baissé de 1,9% au deuxième trimestre, une chute supérieure à celle prévue par les analystes des banques étrangères et brésiliennes.
Au premier trimestre, le produit intérieur brut avait reculé de 0,7%, a rappelé l'IBGE.
Une «forte récession» marquée par «une inflation et des taux d'intérêt en hausse» sur fond de «nécessité d'un ajustement budgétaire qui n'arrive pas. Cela affecte la confiance des investisseurs, des entrepreneurs et des consommateurs», a déclaré Alex Agostini, économiste chef de l'agence de notation brésilienne Austin Rating.
«Le Brésil est un pays fort, qui va croître et surmonter les difficultés qu'il connaît, qui sont momentanées», a déclaré vendredi la présidente Dilma Rousseff.
Sans faire d'allusion directe à la récession, elle a affirmé que son gouvernement avait pour objectif «d'augmenter l'emploi, de garantir que le pays renoue avec la croissance, de réduire l'inflation qui ronge le revenu du travail et de l'entreprenariat».
Le Brésil a enregistré en juillet un déficit budgétaire primaire de 10 milliards de réais (2,78 milliards de dollars), le plus important depuis qu'il a commencé à être calculé en 2001.