Monde

Burkina Faso L'armée républicaine reprend le contrôle total de la situation

Publié par DK News le 30-09-2015, 18h18 | 22
|

Le Burkina Faso est enfin remis sur rails pour la mise en oeuvre de la transition démocratique suite à la prise de contrôle du pays par l'armée régulière après l'assaut donné contre la caserne où étaient retranchés les derniers irréductibles de l'ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, auteurs du putsch, le 17 septembre, contre les autorités de la transition. 

«L'armée du Burkina a lancé son assaut pour reprendre la caserne Naaba Koom II, qui jouxte le palais présidentiel, dans le quartier baptisé Ouaga2000, situé dans le sud de Ouagadougou», selon les témoignages relayés par l'AFP.

C'est un quartier neuf, sortant de terre où des ministères et des hôtels pour hommes d'affaires y côtoient des terrains vagues sablonneux, qui attendent d'être construits.«L'armée avait d'abord tiré à quatre reprises avec des armes lourdes sur la caserne, suivis par des tirs nourris», selon les témoignages.

D'autre part, comme pour illustrer la page tournée du coup d'Etat du 17 septembre, l'auteur du putsch avorté, le général Gilbert Diendéré, «un fidèle compagnon» de l'ex-président Compaoré renversé en 2014 par la rue après 27 ans de pouvoir, a déclaré, qu'il se «mettrait à la disposition de la justice» de son pays, ajoutant qu'il ne se «trouvait plus» sur cette base militaire.

Peu avant, l'ex-chef putschiste avait appelé sur une radio burkinabè ses hommes à «déposer les armes pour éviter un bain de sang».La médiation régionale avait proposé une amnistie pour les putschistes, immédiatement rejetée par la société civile, qui n'a cessé de rappeler que le putsch avait fait une dizaine de morts et une centaine de blessés.

Suite à la prise de contrôle de la capitale par l'armée régulière, l'Union africaine (UA), n'a pas tardé à réagir, annonçant la levée de la suspension du Burkina Faso de l'organisation panafricaine et annuler de facto la mise en oeuvre des sanctions contre les instigateurs du coup d'Etat. 

Toutefois, l'UA a prévenu que «ces sanctions peuvent être réactivées à tout moment, au cas où les éléments du RSP (...) tenteraient d'entraver la conduite de la Transition et d'en compromettre l'aboutissement».

En effet, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA a décidé «de lever la suspension de la participation du Burkina Faso aux activités de l'UA» et «de surseoir à la mise en œuvre des sanctions décidées», avait rapporté un communiqué officiel, rendant compte d'une réunion tenue samedi dernier à New-York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Conformément à ses principes de rejet des «changements inconstitutionnels de gouvernement», l'UA avait annoncé la suspension du Burkina Faso après le putsch mené le 17 septembre.  Dans son communiqué, le CPS «félicite le peuple du Burkina Faso et tous les acteurs politiques et de la société civile concernés pour leur mobilisation exemplaire» et réaffirme «la détermination totale de l'UA à en finir une bonne fois pour toutes avec les coups d'Etat et autres tentatives de prise du pouvoir par la force» sur le continent.

Pour rappel, le 16 septembre, des membres du RSP avaient fait irruption au Conseil des ministres et pris en otage le président de la transition Michel Kafando ainsi que le Premier ministre Isaac Zida et le gouvernement.

Ils avaient annoncé le lendemain à l'aube la création d'un Conseil national pour la démocratie, dirigé par le général Gilbert Diendéré.Les autorités de transition (président, gouvernement et Assemblée) ont été officiellement remises en fonction et le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, a reconnu que le putsch était une «erreur».

Ce putsch avait mis un coup d'arrêt à l'organisation d'élections générales prévues le 11 octobre, censées clore la période de transition ouverte par la chute de l'ex-président Compaoré en octobre 2014.+La crise a coûté environ 50 milliards de francs CFA (75 millions d'euros), selon le conseil des ministres lundi.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.