Les partenaires sociaux de la sphère économique productive ont rendez-vous, mercredi 14 octobre, dans la ville la plus représentative des Ziban, devenue un pôle de développement rapide où se combinent investissements publics et privés dans l’agro-industriel notamment.
Ce n’est pas la première fois que des wilayas sont le siège de débats importants. Tout récemment, Ouargla a accueilli la réunion Gouvernement-Walis qui a mis en exergue le rôle des administrations de l’Etat dans le développement tous azimuts.
Elle a été suivie par le conclave qui a permis aux économistes universitaires, aux experts de réfléchir aux voies et moyens de concrétiser les réformes allant dans le sens de la protection et de la promotion de la production industrielle nationale, de l’aide aux exportations et l’amélioration du climat des affaires pour les investisseurs algériens et étrangers. A cette réunion organisée par le CNES à la demande du Premier ministre, les partenaires sociaux étaient présents et attentifs aux débats.
C’est dans la droite ligne de ces événements que se tient la Tripartite de Biskra. Les décisions du dernier Conseil des ministres confortent l’élan que doivent prendre les réformes dans un contexte de crise internationale du marché des hydrocarbures tout en protégeant les acquis sociaux des Algériens. La Tripartite va accorder « un intérêt particulier à la promotion de la production nationale », avait indiqué le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb en présence des partenaires réunis pour préparer ces assises de Biskra.
Le ministre s'exprimait lors de la réunion préparatoire de cette tripartite, en présence du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, et des représentants des organisations patronales publiques et privées. Les dossiers habituellement traités dans les tripartites (climat des affaires, foncier industriel, crédits bancaires, amélioration du climat social et conditions de travail) ne seront pas occultés mais la « réunion sera axée particulièrement sur la production nationale », a insisté M. Bouchouareb. C’est le Premier ministre lui-même qui a (choisi cette wilaya) en raison de ses potentialités économiques», avait-t-il noté, en précisant que Biskra est devenu un pôle agricole et qu'elle deviendra, bientôt, un pôle industriel.
Hors hydrocarbures
Le point stratégique déterminé était dicté notamment par la « conjoncture actuelle qui impose au pays de redoubler d'efforts en matière de développement économique hors hydrocarbures. » Donc « d’accélérer les réformes économiques. » La relance de la production nationale est de nature à se libérer des importations pour « les industries de mécanique, pharmaceutique, sidérurgique et aéronautique. » C’est autour de ces éléments que va s’axer fondamentalement la prochaine tripartite. Parmi les initiatives significatives qui concourent à la réalisation de cet objectif figurent les mesures introduites par la loi de finances complémentaire 2015, qui vont «contribuer sensiblement au développement de l’entreprise et de l’économie. »
D’autre part, les 300 000 travailleurs du secteur industriel public ont été rassurés sur leur avenir, la protection et le renforcement de leurs acquis, ce qui est un puissant levier de motivation qui doit se transformer en productivité du travail très rapidement. C’est à cette condition que le « consommer algérien » peut se concrétiser, car qui dit productivité dit qualité des produits mis sur le marché. La Tripartite doit décider des rythmes de réalisation des réformes et des méthodes qui les sous-tendent. Les engagements internationaux de l’Algérie sont autant de stimulants.
O. L.
