La rechute en territoire négatif de l'inflation en septembre dans la zone euro est confirmée (-0,1%), selon les chiffres publiés hier par l'Office européen des statistiques Eurostat, lors de sa seconde estimation.
Le 30 septembre dernier, l'Office avait, dans sa première estimation, donné exactement le même chiffre.
En août, l'inflation s'était établie à 0,1%. Cette publication confirme une mauvaise nouvelle pour la Banque centrale européenne (BCE) qui vise à moyen terme un taux légèrement en-dessous de 2% et a pour mission de maintenir le niveau des prix.
Face aux menaces de déflation, la BCE rachète depuis mars environ 60 milliards d'euros de dettes, principalement publiques, chaque mois. Le «QE», acronyme anglo-saxon désignant ce programme, prévoit au total 1.140 milliards d'euros de rachats d'ici septembre 2016.
La déflation est une diminution durable et générale des prix, un phénomène pernicieux qui incite particuliers et entreprises à reporter achats et investissements dans l'attente de prix plus bas encore.
Sans surprise, c'est la chute des prix de l'énergie en septembre (-8,9%, contre -7,2% en août) qui a entraîné à la baisse l'ensemble des prix dans la zone euro.
Parmi les autres composantes de l'inflation, les secteurs de l'alimentation, l'alcool et le tabac ont en revanche vu leurs prix se renchérir légèrement: +1,4%, contre +1,3% en août.
