Les forces de sécurité du Kenya ont confirmé vendredi qu'ils ont détruit six camps d'Al-Shabaab situés dans la forêt Boni à la frontière entre le Kenya et la Somalie, qui ont été utilisés par les insurgés pour lancer des attaques contre le Kenya.
Le porte-parole de la police Charles Owino a confirmé lors d'une conférence de presse à Nairobi qu'ils ont réussi à réduire les menaces sécuritaires émanant du groupe militant islamiste qui utilise la forêt Boni comme un camp d'entraînement.
Le Kenya a commencé une opération multi-agences dans la forêt au cours des deux derniers mois. La forêt servait de repaire pour le groupe terroriste qui a tué plus de 65 personnes dans un attentat en juin 2014.
M. Owino a déclaré que la police a mené une opération militaire qui visait à rétablir la sécurité dans la région côtière. La plupart des militants qui avaient infiltré la forêt ont abandonné les camps et ont fui vers la Somalie, selon des sources militaires et policières.
Les forces de sécurité sont également en état d'alerte pour faire face aux militants présumés qui avaient fui la forêt Boni.
M. Owino a fait savoir que les agences de sécurité ont également pertubé le mouvement des recrues d'Al-Shabaab en Somalie. Il y a quelques jours, deux Tanzaniens ont été arrêtés sur leur chemin vers la Somalie et ont été traduits en justice. «Même après les 90 jours initialement prévus pour l'opération, la présence des agences de sécurité sera maintenue», a-t-il affirmé, ajoutant que la présence policière a également été renforcée avec la création de huit autres postes dans le comté de Lamu.
Le porte-parole de la police a noté que les attaques terroristes qui ont eu lieu dans la capitale française de Paris, indiquent que la lutte contre le terrorisme est une guerre mondiale.
M. Owino a laissé entendre que les terroristes sont prêts à profiter de toute situation, y compris les pluies en cours pour commettre leurs crimes. «Nous avons donc pris note de cela et avons une vigilance accrue sur les mouvements des terroristes», a-t-il dit.
Il a noté qu'il y a des informations indiquant que les militants d'Al-Shabab en Somalie ont l'intention d'entrer au Kenya depuis les villes septentrionales de Mandera, Wajir et Garissa.
«Nous exhortons donc les citoyens dans ces endroits et les Kenyans en général à être vigilants sur les étrangers entrant dans leurs villages», a-t-il dit.
Le porte-parole a affirmé que les forces de sécurité ont reçu des instructions fermes d'être vigilants et de travailler en étroite collaboration avec leurs homologues. «Les commandants de police ont été chargés de s'assurer que les mécanismes de réponse sont à jour. Ils doivent également veiller à ce que les agents civils soient capables d'assurer une réponse rapide aux situations d'urgence», a-t-il ajouté.
