Monde

Intense semaine diplomatique pour la France

Publié par Cherbal E-M le 25-11-2015, 11h58 | 29
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Quelques jours à peine après les terribles attentats qui ont ensanglanté la capitale française, le président François Hollande se retrouve au centre d’un ballet diplomatique intense, sur lequel il mise beaucoup pour  mobiliser les ‘’Grands’’ de la planète autour de la lutte contre le terrorisme et particulièrement l’organisation de l’Etat Islamique, et chemin faisant glaner quelques points dans les   sondages, à quelques encablures d’une présidentielle problématique.

 Trois thèmes principaux donnent du ressort à cette dynamique diplomatique du président Français qui après avoir reçu, vendredi, le premier ministre britannique devra s’entretenir, mardi  à Washington avec son homologue Obama, puis avec  la Chancelière Merkel le mercredi, avant  d’aller voir, jeudi  Poutine à Moscou et  terminer son ballet diplomatique par un diner, dimanche à Paris avec le président chinois.   Hollande veut mobiliser contre l’organisation de l’Etats Islamique, s’assurer d’une coordination dans les interventions en Syrie et surtout garantir un succès international à la COP21 prévue dans quelques jours à Paris. D’abord la mobilisation contre Daesh, sujet sur lequel il a eu le soutien de David Cameroon, venu à Paris déposer une gerbe de fleur au Bataclan, salle de spectacle lourdement attaquée par les terrorise le 13 novembre dernier, avant de promettre une implication plus soutenue dans les frappes contre cette organisation. L’exercice s’annonce un peu moins aisé pour la question syrienne, avec un Obama en retrait sur les engagements de départ, et Moscou résolument hostile à toute idée de faire partir le président Assad. Sur ce point, les observateurs auront relevé un adoucissement des positions de la France. Face à Obama en retrait sur les frappes contre la Syrie depuis aout 2013, François Hollande fait dire par son entourage  qu’il ira à Washington dans l’espoir de  «« rendre la coopération la plus opérationnelle possible », rapporte le site du  quotidien lemonde.fr.Cependant, les analystes notent que François Hollande devra être plus explicite sur son revirement en Syrie où il a décidé de se rapprocher de la Russie ; « le rapprochement opéré par Paris avec Moscou, principal soutien du régime syrien avec l’Iran, suscite des interrogations à Washington », souligne lemonde.fr. A Moscou, le président français n’évoluera pas en terrain acquis dans la mesure où le président Poutine ne montre aucune disposition à évoluer dans son soutien indéfectible au régime syrien.   « Personne ne peut et ne doit imposer de l’extérieur au peuple syrien des formes quelconques de gouvernance de leur Etat ou dire qui doit le diriger» vient-il de marteler, lundi, lors de sa visite à Téhéran, selon lemonde.fr  qui estime que lors de son passage à Moscou, « les ambitions seront plus modestes », allant même jusqu’à citer une source de l’Elysée disant que l’objectif de la visite sera de  «de vérifier dans quelle mesure la coopération peut s’accroître ».

Si, comme le souligne la presse internationale, il lui sera difficile d’engranger facilement des points  sur ces deux thèmes,  le président français pourra par contre compter sur le troisième, la prochaine conférence COP2, prévue la fin du mois à Paris pour se donner  une bonne visibilité à l’international. « Faute de pouvoir - au moins à court terme - coaliser tout le monde pour éradiquer Daesh par les armes et la diplomatie, et favoriser une transition politique en Syrie qui finira par éliminer Bachar al-Assad, le président français sait qu'il va conserver l'initiative jusqu'à la mi-décembre avec la conférence sur le climat », avance le site du journal français www.sudouest.fr, certain que  François Hollande a bénéficié d’un sérieux coup de pouce de Barack Obama avec son fameux slogan  « Tous à Paris, car le monde n'a pas peur des terroristes ! » D’après ce média,    environ « 140 chefs d'État, dont certains n'avaient pas prévu de venir avant les attentats du 13 novembre, iront à la COP 21. Malgré cela, la partie semble loin d’être gagnée pour le président français qui doit encore surmonter quelques difficultés, et notamment le double pari de tenir la conférence dans des conditions de sécurité optimales et de parvenir à la faire déboucher sur des résultats tangibles.  Un challenge pas aisé, aux yeux du journaliste de sudoueste.fr  qui voit que  « sur ces deux tableaux, le succès est loin d'être garanti, surtout sur le second. »

Cherbal E-M

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