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Les solides arguments de l’Algérie face à la crise pétrolière

Publié par Hamid A le 28-11-2015, 15h02 | 43
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C’est vrai que l’Algérie est dans une situation économique difficile, du fait de la chute brutale des prix du baril de pétrole qui menace de passer sous la barre des 40 dollars.

A ce prix, les pays exportateurs d’hydrocarbures ont déjà perdu jusqu’à la moitié de leurs recettes extérieures, depuis 2014. Les « faux experts », qui sont en économie, en politique comme en football, plutôt que de proposer des recettes de sortie au pays, si tant ils en avaient de sérieuses, prédisent les plus mauvais jours pour le pays.

Là s’arrête le diagnostic que posent ces « meilleurs experts de la planète », feignant cillement d’ignorer que l’Algérie a des arguments et des plus solide pour faire face aux conjonctures économiques les plus sévères.

Ces arguments ne se limitent pas, bien sûr, exclusivement aux réserves de change, estimées à environ 150 milliards de dollars cette année, même si ce fonds permet encore à l’économie du pays de tenir assez de temps pour amorcer sa reconversion et sortir durablement de la dépendance pétrolière. La solution que propose le gouvernement Sellal, sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika est encore meilleure que ce fonds dont l’utilité est de rassurer les investisseurs qui veulent risquer leur argent sur le marché algérien.

Par des projets de partenariat comme cela se fait avec Renault ou Peugeot.

L’action du gouvernement est orientée dans trois directions. La première est de ne pas recourir à l’endettement extérieur pour financer les projets de développement inscrits dans le programme du président de la République. S’endetter c’est sortir d’une dépendance rentière pour entrer dans une autre encore plus virulente.

Beaucoup de pays de l’Union européenne parmi les plus avancés l’ont appris à leur dépend dans cette conjoncture de crise de la dette provoquée par un système financier mondial spéculateur. Les pays les plus endettés, parfois à plus de 2000 milliards d’euros, comme la France ou l’Allemagne, ont encore cette chance de pouvoir emprunter à un taux égal, voire inférieur, à 0%, pour financer leur dette. Ce genre de solution, les pays du sud comme l’Algérie ne l’ont pas et sont contraints de s’adresser aux places financières pour financer leurs projets de développement. Ils se voient alors proposer des crédits à des taux exorbitants. Il est utile de faire ce rappel pour mieux situer le danger qui peut planer sur une économie qui ne produit pas de richesse renouvelable suffisante pour faire de la croissance durable et s’autofinancer. Rappeler cette réalité c’est, surtout, pour ne pas oublier que l’Algérie n’a pas attendue que la chute des prix du baril la frappe de plein fouet pour réagir. Le gouvernement Algérie a pris ses précautions durant la seconde moitié des années 2000 pour anticiper le paiement de sa dette extérieure qui avoisinait les 30 milliards de dollars à la fin des années 90. C’est cet aspect important que les « experts » oublient sans nous dire ce qu’aurait été la situation de l’Algérie en 2015, à l’heure d’un baril à mois de dollars, avec une dette cumulée de 40 milliards d’euros.

L’autre mesure sur laquelle le président Abdelaziz Bouteflika a insisté, encore une fois le mois de septembre dernier, c’est de rationaliser au maximum les dépenses publiques. Le gouvernement a entrepris de revoir sa stratégie pour utiliser au mieux les chapitres de son budget 2016 pour les projets utiles et incontournables pour le maintien du rythme de la croissance globale. C’est à dire faire de la bonne gouvernance.

La troisième mesure, sans doute la plus importante, c’est la relance de secteurs comme l’agriculture pour en faire le moteur principal de l’économie, le seul secteur capable d’assurer la couverture des trois quarts de la sécurité alimentaire.

La visite de travail effectuée cette fin de semaines à Ain Defla, par le Premier Ministre, M.Abdelmalek Sellal, est en soi un message fort pour l’amorce du processus de reconversion de l’économie nationale.

Celui du passage d’une économie rentière à une économe créatrice de richesse renouvelable, dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la petite et moyenne industrie ou du tourisme. Avec un produit touristique au moins égal en qualité prix à celui de nos voisins, l’Algérie peut déjà, avec ses 4 millions de nationaux qui sortent chaque été à l’étranger, économiser 4 milliards d’euros !

Avec les réformes économiques qu’elle a déjà lancées, l’Algérie se positionne déjà mieux dans la compétition internationale. Les exportations hors hydrocarbures sont en hausse et assurent entre 8 et 9 % des recettes extérieures du pays qui ne sont plus dépendantes, comme le soutiennent nos « experts », à 97% d’origine pétrolière. Si l’Algérie maintient ce cap, il est certain qu’elle pourra, dans le moyen terme, assurer la reconversion de son économe pour garantir son autosuffisance alimentaire et générer la création conséquente d’emplois pour les jeunes, comme le meilleur rempart aux crises et au conjonctures els plus difficiles.

Hamid A

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