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Le gouvernement pour une économie libérée des hydrocarbures

Publié par Boualem Branki le 02-12-2015, 18h59 | 60
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Le gouvernement travaille, en dépit d'une mauvaise conjoncture économique, à aller vers une économie réelle, moins dépendante des hydrocarbures, qui soutient la production nationale.

C'est en ces termes que le ministre des finances Abderahmane Benkhalfa avait répondu sur les grands axes du projet de loi de finances 2016, voté lundi par les députés. En fait, M. Benkhalfa, qui a défendu cette loi de finances, a insisté sur la volonté du gouvernement et du président Bouteflika, d'aller définitivement vers une économie réelle, une croissance moins stressée par l'état des expéditions d'hydrocarbures, mais plutôt par la force des entreprises et leur compétitivité sur le marché national et à l'international.

Il a ainsi expliqué que la loi de finances 2016, qui veut réintroduire progressivement la vérité des prix, va surtout remettre sur rails l'économie nationale, qui va moins compter sur la fiscalité pétrolière pour créer de la richesse, mais sur le potentiel des entreprises publiques l'agriculture, le BTP et les secteurs créateurs de richesses. Il expliquera ainsi que le gouvernement a ''une stratégie pour sortir, d'ici à deux ou trois ans, des subventions généralisées des prix pour aller à une vérité des prix, puis nous allons procéder à un soutien frontal à travers l'octroi d'une sorte de deuxième salaire pour les citoyens ayant des revenus inférieurs à un certain seuil". Cependant, une relance de la croissance économique ne peut être envisagée sans une lutte impitoyable contre le gaspillage. Pour le ministre, le maintien du modèle actuel de subventions des prix, c'est à dire de manière généralisée et sans distinction entre les riches et les pauvres, est un pur gaspillage de l'argent public. Dés lors, le gouvernement compte ''libérer les prix parce que nous sommes à un niveau de gaspillage qui n'est supportable par aucune économie", relève t-il, avant d'expliquer qu'aucun pays ne peut maintenir, dans une telle conjoncture, 1.800 milliards de DA (19 milliards de dollars) de transferts sociaux". C'est dire la volonté quand même du gouvernement de maintenir un juste équilibre entre la nécessité de l'ouverture économique et la protection des couches sociales les plus larges possible. Car si le modèle de croissance actuel a montré ses limites, il n'empêche que l'ouverture de l'économie national aux investisseurs privés ne doit se faire que par rapport à un schéma global qui tienne compte autant des intérêts bien compris de l'Etat que des citoyens. Une réadaptation du modèle économique national qui doit aller vers plus d'efficacité et de productivité, mais sans altérer ni abandonner pour autant les valeurs sociales de l'économie algérienne, la solidarité nationale. Pour le reste, l'économie algérienne a les atouts pour bien négocier cette période difficile, et compte sur un potentiel industriel et agricole à même de compenser la déprime sur le front des hydrocarbures. Cela est même une chance pour l'Algérie, qui doit dorénavant travailler sans compter sur son sous sol, mais sur la richesse de ses hommes.

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