La secrétaire générale adjointe des Nations unies à l'Information, Cristina Gallach, a plaidé mercredi, à l'occasion d'une réunion de haut niveau sur les discours de haine dans les médias, pour des messages universels qui unissent les gens et contrecarrent ainsi ces discours.
«Aujourd'hui plus que jamais, des individus utilisent des discours de haine pour susciter des affrontements entre les civilisations au nom de la religion. Leur but est de radicaliser des jeunes garçons et des jeunes filles, pour qu'ils voient le monde en noir et blanc, comme une lutte du bien contre le mal, et pour qu'ils choisissent la voie de la violence», a dit Mme Gallach dans un discours à cette réunion.
«L'Internet et les médias sociaux permettent à ces individus de diffuser facilement ces discours de haine auprès de millions de personnes», a-t-elle ajouté, lors de cette réunion à laquelle participaient aussi le Haut-Représentant pour l'Alliance des civilisations, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, et le chef du directorat du Comité des Nations unies contre le terrorisme (CTED), Jean-Paul Laborde.
Selon la secrétaire générale adjointe, il y a «deux réponses possibles : adopter des lois qui interdisent l'incitation à la haine ou à la violence et utiliser les outils de communication pour diffuser un contre-message.»
«Les Nations unies ne peuvent pas le faire toutes seules. Mais nous devrions encourager les citoyens partout dans le monde qui sont confrontés aux discours de haine sur les médias sociaux à y répondre», a-t-elle dit. «Combattre les discours de haine est une responsabilité collective, celle des Etats membres mais aussi de nous tous, y compris des médias».
S'agissant des outils de communication dont la communauté internationale dispose, Mme Gallach a estimé qu'il y avait trois façons de les utiliser.
«Premièrement, nous devons diffuser des images, même celles qui sont dures, afin de susciter ce qu'il y a de meilleur en nous. Pensez à Aylan, le petit garçon qui a été retrouvé face contre terre sur une plage. Une photo poignante, mais qui fait appel à notre humanité commune», a-t-elle souligné.
«Deuxièmement, nous devons élaborer des messages universels forts qui se concentrent sur ce qui nous unit : la façon dont nous partageons des valeurs communes telles que le respect pour nos parents, nos enfants, ou notre désir d'un avenir meilleur», a-t-elle ajouté.
Enfin, la secrétaire générale adjointe a estimé nécessaire de surveiller les médias sociaux et «répondre rapidement aux discours de haine». Pour cela, elle a jugé nécessaire d'impliquer les citoyens du monde entier dans ce combat.
