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Le pari sur l’Afrique

Publié par Hamid A le 06-12-2015, 19h09 | 35
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Le regard que le monde pose sur l´Afrique a radicalement changé en l´espace de quelques années. Au début des années 2000, notre continent renvoyait exclusivement des images de famine, de conflits armés ethniques, de maladies endémiques et de déplacements forcés des populations, vivant quasi-exclusivement de dettes financières et d´aide humanitaire internationale. Si tous ses problèmes ne sont pas encore réglés, ils ont même encore assez graves par régions, il n´en demeure pas moins que les pays africains ont su prendre en mains leur destinée et mettre le cap sur le développement créateur de richesses et d´emplois. Ils ne sont pas rares, quelques années après, des pays qui font, parfois, une croissance avoisinant les deux chiffres.

Ce n´est pas général, certes, mais c´est déjà des taux qui sont au-dessus de ceux d´un grand nombre de pays industrialisés.

Les experts occidentaux sont formels sur cette expérience de développement qui s´affirme. Dans un monde industrialisé où la croissance plafonne à 2%, l´avenir semble appartenir au continent africain qui dispose de deux atouts majeurs. Sa jeunesse d´abord, la principale richesse, et une force d´énergie qui manque aux pays vieillissants. Ses richesses naturelles ensuite. Non explorées, méconnues y compris des anciennes puissances coloniales, elles existent néanmoins, selon ces mêmes experts, en quantités inestimables et diversifiées. La Banque Mondiale a imaginé déjà un produit pour accompagner l´exploitation des richesses du sol et sous-sol africain.

La dite « carte du milliard de dollars ». Ce chiffre n´est pas le montant d´un crédit mais juste une indication, un label pour favoriser l´investissement dans le potentiel de matières premières que recèle les sol et sous-sol africains.

Pays émergent avec une croissance à deux chiffres, la Chine est la première puissance économique à avoir compris cet enjeu d´avenir. Le président chinois a mis, vendredi en Afrique du Sud, 60 milliards de dollars sur la table. Le Sommet Chine-Afrique auquel l´Algérie est représentée par une forte délégation conduite par son Premier Ministre, M.Abdelmalek Sella fut un immense succès et un pari sur l´Afrique. La Chine, il convient de le rappeler, est un grand partenaire économique de l´Algérie et l´Afrique l´une de ses priorités globales.

Le président Abdelaziz Bouteflika a été l´un des dirigeants africains qui ont le plus parier sur l´Afrique. Sa conviction a toujours été que notre continent doit d´abord retrouver progressivement sa sécurité, et amorcer en force son entrée dans la démocratie et la bonne gouvernance. Le Nepad, la nouvelle politique économique africaine lancée durant les années 2000, et dont le président Abdelaziz Bouteflika fut l´un des principaux animateurs, fut le premier instrument de ce pari sur l´Afrique. Cette action soutenue au plan international, notamment avec le G7, a permis au continent de se positionner sur la scène internationale et de mieux voir l´avenir.

D´engager un effort de développement remarquable, sans précédent.

L´Afrique du sud, l´Algérie ou l´Egypte, c´est connu, sont des économies émergentes de premier plan. Des pays comme l´Angola ou le Gabon font, aujourd´hui, une croissance avoisinant les 10%, offrant aux investisseurs étrangers les meilleures opportunités d´affaires.

C´est en Afrique que la Chine a choisi de faire fructifier ses capitaux, parce que c´est dans ce continent et nulle part ailleurs qu’existe la garantie d´investissement productif, mutuellement profitable, et conforme aux normes de l´environnement. Une économie d´avenir, non polluante et intégrant croissance et climat.

C´est dans cette direction que s´est engagée l´Algérie dont les efforts de développement résistent aux aléas des conjonctures de crise économique et financière sur fond de chute brutale des prix du baril. Si le pays est dans une situation qui ne le contraint pas à faire des coupes dans ce est incompressible, ou pour être plus concret, dans le budget « lutte contre le cancer » comme l´a assuré, hier, le professeur Messaoud Zitouni, c´est bien la preuve que l´Algérie, comme beaucoup de pays africains, a bien gagné son pari sur l´avenir.

Hamid A

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