La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Faraoun, a souligné hier à Alger la nécessité de développer une industrie numérique dans le pays pour amorcer une mutation économique et sociale.
Dans une allocution, lue en son nom par Mme Radia Belberkani, responsable au MPTIC, lors des travaux du 1er forum algéro-français sur le numérique, Mme Faraoun a affirmé que l'émergence de l'économie numérique ne peut se réaliser «sans une volonté forte» pour amorcer cette mutation économique et sociale. Pour elle, «cette économie du numérique devient réellement transversale avec les transformations qui touchent aussi bien l'industrie que les services et ce, dans tous les domaines d'activité comme la santé, l’agriculture, l’éducation, la sécurité, le bâtiment et la culture».
Soulignant la nécessité de «favoriser» l'émergence d'une industrie des TIC, elle a indiqué que son ministère «concentre ses efforts» pour développer les capacités matérielles et humaines permettant de saisir les possibilités offertes par les TIC.
«Notre secteur a engagé non seulement des réflexions mais surtout des actions favorisant l'émergence d'un environnement propice au développement d'une industrie des TIC en Algérie, tant sur le plan des affaires, des mécanismes de financement et de partenariat public/privé, que sur le plan réglementaire dans le but d'assouplir les procédures et les démarches administratives», a-t-elle fait valoir.
Sur le forum algéro-français du numérique, elle a relevé que l'organisation de rencontres entre les entreprises algériennes et françaises tend à favoriser le développement de «partenariats stratégiques».
Mme Faraoun a rappelé à cette occasion que l’Algérie et la France ont signé, le 19 décembre 2012, un document cadre de coopération dans lequel ont été retenues plusieurs actions, notamment l'échange d'informations relatives à la capitalisation d'expériences pour la création et le développement des entreprises dans le domaine TIC et le management et le développement des pôles technologiques dans les deux pays.
De son côté, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a indiqué que 16 entreprises françaises participent au forum parmi lesquelles des éditeurs de logiciels, fabricants de solutions de services embarqués, spécialistes de l’Internet des objets, concepteurs de solutions numériques, fournisseurs d’analyses vidéo, experts de la sécurité des systèmes d'information et opérateurs de la monétique. «La diversité des profils des sociétés qui ont fait le déplacement confirme l'attractivité de la destination Algérie et l'intérêt que représente votre pays pour les acteurs économiques français non pas seulement afin d’exporter mais également pour produire et développer des partenariats», a-t-il ajouté. Il a indiqué que le numérique est un secteur «stratégique» pour l’Algérie et la France, car c’est un créneau créateur d'emplois et porteur d'innovations. Il a indiqué que ce forum est un espace adéquat pour la création de start-up franco-algériennes dans le secteur du numérique en Algérie pour notamment travailler ensemble à l’élaboration de passerelles numériques communes entre les deux pays. Le premier forum algéro-français du numérique s’est ouvert hier à Alger en présence d’experts, de représentants d’institutions publiques et de chefs d'entreprise opérant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Organisé par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication en collaboration avec la mission économique Business France près l’ambassade de France en Algérie. Cette rencontre de deux jours se veut un espace pour débattre des questions liées au développement des usages TIC, a-t-on indiqué auprès des organisateurs.
«Ce forum constitue pour les entreprises algériennes et françaises, activant dans le secteur, une occasion d'échanger et de partager les expériences mais aussi de prospecter des opportunités d'associations et d'affaires», a-t-on ajouté. Il s’agit de débattre notamment du contenu local et de jeter les bases d'une collaboration stratégique aussi bien dans le domaine de l'entrepreneuriat que celui de la recherche et de l'innovation, notamment à travers des projets de jumelage des cyber- parcs algériens et français.
Les thèmes à l’ordre du jour de cette rencontre tournent autour du climat et des opportunités d’affaires dans le domaine du numérique en Algérie et du cadre légal et réglementaire régissant les activités liées aux télécommunications.
Le développement de l’industrie numérique en Algérie, la lutte contre la fraude dans le domaine du paiement électronique, la promotion d’une industrie locale de développement du contenu numérique et de l’utilisation des TIC, figurent au menu de la rencontre.
