La calligraphie arabe constitue un repère identitaire qui reflète l’histoire et la civilisation de la nation musulmane, a indiqué lundi lors d'une rencontre à Tlemcen le calligraphe Bechlaghem Abdallah.
Lors de cette rencontre, initiée par le musée national de la calligraphie islamique de Tlemcen sis à l’ancienne mosquée «Sidi Belahcen» et abritée par le musée d’art et d’histoire, le conférencier a tenté, par des exemples pratiques, de mettre en valeur la lettre arabe, le mot et la phrase en expliquant les approches fondamentales de cet art qui se base sur l’esthétique et l’artistique. Pour M. Bechlaghem, «la calligraphie repose sur la portée significative de la lettre, du mot et de la phrase qui constituent un repère».
Dans sa vision, a-t-il dit, le calligraphe «peut s’inspirer de son environnement et de la nature pour donner un sens profond à son art», tout en expliquant, à l’assistance composée principalement d’élèves de l’école régionale des Beaux arts et de calligraphes autodidactes, les fondements essentiels de la calligraphie.
Le conférencier a étayé ses explications par des dessins pratiques sur un tableau, soulignant que «chacun peut facilement apprendre la calligraphie s’il a d’abord l’envie de le faire et le talent nécessaire». Il a, dans ce sens, ajouté que «la calligraphie, en tant qu’art, permet l’épanouissement de l’individu et ne peut se développer que si la société dans son ensemble apprenne à apprécier l’esthétique et la beauté là où elles se trouvent».
Le musée national de la calligraphie arabe de Tlemcen, récemment créé, oeuvre, à travers les rencontres qu’il organise régulièrement, de développer ce créneau artistique particulier et de lui redonner la place qui lui revient dans l’acte culturel local et national dans sa globalité.
