
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a présenté vendredi, devant l'Assemblée générale, un vaste «Plan d'action pour la prévention de l'extrémisme violent», mettant en garde contre une réaction excessive à la menace terroriste.
Appelant «au calme et au bon sens» pour une lutte efficace contre le terrorisme, M. Ban Ki-moon a déclaré: «Adopter une approche sans nuances, se focaliser sur les seules mesures de sécurité et ne tenir aucun compte des droits de l'homme ont souvent rendu les choses encore pire».
Il faut aussi éviter «d'aliéner des groupes déjà marginalisés» et de faire le jeu des groupes extrémistes «qui ne cherchent pas seulement à mener des actions violentes mais à provoquer une réactionbrutale». Le plan d'action contient quelque 70 recommandations. Elles vont d'actions pour lutter contre la radicalisation des jeunes à des «programmes de réadaptation» des étrangers enrôlés dans des groupes radicaux, en passant par une «police de proximité».
Les dirigeants religieux sont appelés à prêcher la tolérance et les fournisseurs d'internet, outil de prédilection de la propagande extrémiste, sont simplement «invités à appuyer les initiatives de prévention».
L'ONU se voit jouer un rôle de coordination par le biais d'une «plateforme permanente», mais sans précision sur le budget pour le faire. Le rapport reconnaît d'ailleurs que «ce sont les mesures prises au niveaux local, national et régional qui auront le plus d'impact» et il encourage les pays qui ne l'ont pas encore fait à se doter de plans d'action nationaux, avec l'aide éventuellement de l'ONU.