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Droits-Homme : Les nouvelles crises dans le monde et la persistance des anciennes, signe de l'inefficacité du droit international

Publié par DK News le 24-02-2016, 17h20 | 26
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Le déclenchement d’un nombre important de nouvelles crises dans le monde, et la persistance d'anciens conflits, est un signe de l’inefficacité du système et du droit internationaux, a affirmé à Londres l’ONG, Amnesty International (AI).

Le rapport 2015/16 d’AI, présenté lors d’une conférence de presse animée par le secrétaire général de l’organisation et les directeurs des régions, a souligné «l’absence de capacité et de volonté politiques» de mettre fin aux conflits, et la défaillance du système mondial, dans la gestion des crises.

AI a tiré la sonnette d'alarme sur l'imprévisibilité et l'impunité qui «gagnent du terrain d'une manière alarmante», soulignant que l’année 2015 a démontré, entre autres, «l'inefficacité» du système international à résoudre la crise syrienne et à prendre en charge les déplacements massifs de ses populations.

Il est souligné que le nombre des personnes déplacées et réfugiées à travers le monde n'a jamais été aussi important depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.Une situation due en partie au conflit armé qui persiste en Syrie, pays dont plus de la moitié de la population est aujourd'hui déplacée à l'intérieur des frontières ou réfugiée à l'étranger, note le rapport. «A ce jour, les tentatives de résolution du conflit n'ont fait que mettre en évidence les divisions, à l'échelle mondiale et régionale», affirme AI.

Selon cette organisation, le conflit syrien est devenu «emblématique de la défaillance du système de protection des civils menacés, et plus largement de l'incapacité des institutions à faire respecter le droit international». La crise syrienne a «montré au fil des ans à quel point les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU peuvent favoriser l'impunité», a-t-elle dit.

En utilisant leur veto, ils «bloquent des mesures crédibles et proportionnées visant à mettre un terme aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité, et faire obstacle à l'obligation de rendre des comptes pour ces crimes», note le rapport. AI rapporte aussi que la situation «catastrophique» des droits humains en Syrie a mis en évidence la faiblesse des systèmes de protection des civils en période de conflit armé.

Les attentats terroristes partout dans le monde, sont, selon l’organisation, les «résultats de plusieurs décennies de commerce irresponsable des armes, et les conséquences meurtrières de ce commerce sur les civils».

Le secrétaire général d’AI, Salil Shetty a regretté que des pays préfèrent se «chamailler à propos de la protection des frontières» et de la «gestion des migrations» plutôt que de prendre des mesures concrètes pour sauver des vies.

Par ailleurs, AI a noté que durant l'année 2015, des conflits armés ont continué de faire rage dans d'autres pays, tels que l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, le Pakistan et le Yémen. Dans les territoires palestiniens occupés, tout comme en Ukraine, les conflits ont continué de faire des victimes parmi les civils, et le droit international relatif aux droits humains et le droit international humanitaire a été bafoué, souligne le document.

Dans les Amériques, la violence a continué de menacer les droits humains et les institutions dans des pays comme le Brésil, le Mexique et le Venezuela, est-il noté. En relevant le niveau «catastrophique» des atteintes aux droits de l’homme, l’organisation s’est demandée si le système juridique international et les institutions mondiales sont à la hauteur de la tâche urgente que représente la protection des droits humains.

«Les failles de ce système n'ont jamais été aussi flagrantes qu'aujourd'hui», relève le rapport qui estime que le système international de protection des droits humains a lui même «besoin d'être protégé».

 

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