
Les Nations unies ont condamné mercredi l'utilisation d'un hôpital par les rebelles du sud de la Thaïlande pour mener une attaque contre les forces de l'ordre dimanche.Une série d'attaques coordonnées ont eu lieu dimanche, incitant les autorités thaïlandaises au pouvoir à demander un renforcement de la sécurité.
Le sud de la Thaïlande à majorité musulmane est en proie depuis plus de dix ans à un conflit séparatiste qui a fait plus de 6.500 morts, principalement des civils. Dimanche, pour la première fois, les rebelles ont utilisé un centre de soins pour leurs combats. D'après l'ONU, 40 à 50 combattants armés sont entrés dans l'hôpital de Cho Ai Rong, dans la province de Narathiwat, où se trouvait une dizaine de malades et d'employés.
«Cette nouvelle tactique est profondément inquiétante», a déclaré Laurent Meillan, du bureau régional du Haut-commissariat aux droits de l'Homme (OHCHR). «Les hôpitaux, les unités médicales et le personnel médical sont protégés par des lois internationales et ils ne devraient pas être la cible ou utilisés à des fins militaires à aucun moment».
Après deux jours de calme, une militaire, âgée de 30 ans, qui n'était pas en service, a été tuée mardi pendant qu'elle faisait ses courses dans la province de Pattani, a indiqué mercredi la police. Alors que 2015 avait été une année moins meurtrière que les précédentes, ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs meurtres.
Mercredi dernier, deux soldats avaient été tués dans l'explosion d'une bombe. La semaine précédente, en l'espace de 24 heures, quatre Thaïlandais dont un soldat avaient été abattus.Des pourparlers de paix lancés en 2013 par Bangkok sont aujourd'hui au point mort, avec les autorités au pouvoir depuis le coup d'Etat de mai 2014.