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Règlement des conflits : Un chercheur français fait prévaloir le principe de non-ingérence dans les affaires des Etats

Publié par DK News le 30-03-2016, 15h48 | 22
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Le président de l'Institut international de recherches pour la paix à Genève, Gabriel Galice, a fait prévaloir mardi à Alger «le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats», en ce qui concerne le règlement des conflits dans le monde.

«Je suis pour le respect de la charte de l'ONU, c'est à dire la non-ingérence dans les affaires internes des Etats», a soutenu M. Galice, dans une déclaration à la presse, en marge d'une conférence intitulée: «Réseaux et territoires aux services des empires», organisée par l'institut national d'études de stratégie globale (INESG).

Il a, dans ce contexte, cité l'exemple de la Libye où l'ingérence et l'intervention étaient codifiées sous l'appellation «responsabilité de protéger» alors qu'il s'agissait, a-t-il affirmé, d'«une ingérence, qui a créé par la suite ‘’la pagaille’’ dans ce pays».

Faisant le constat de ce qui se passe actuellement en Libye, cinq années après la chute de Mouammar al-Gueddafi, M. Galice a déploré la situation à laquelle est confronté, aujourd'hui, ce pays.
«En réalité, on n'a pas protégé le peuple libyen»,  mais, a-t-il dit, «on a outre passé le mandat du Conseil de sécurité en déstabilisant un régime (gouvernement de Mouammar al-Gueddafi)».

Le chercheur français a également rappelé que l'Union Africaine (UA) s'était penchée sur les voies et moyens de résoudre la crise en Libye, regrettant le fait que cette question n'avait pas été laissée à l'organisation panafricaine pour sa prise en charge.

Cinq ans après, les Libyens sont en proie à une crise politico-sécuritaire marquée par l'absence d'institutions représentant l'Etat en Libye, où un gouvernement d'union nationale n'a pas pu jusque-là être investi de la confiance du parlement, en raison de dissension politique entre différentes factions, malgré la signature d'un accord politique sous l'égide de l'Onu.

Une telle réalité a amené M. Galice à s'inquiéter face à l'«amateurisme» et l'«inconscience» des dirigeants occidentaux en ce qui concerne le règlement des conflits.
L'attitude des occidentaux les laisse comme des «pompier pyromanes» à la «vision courte», a déclaré le chercheur et politologue, déplorant le fait que ces acteurs sont motivés dans leurs actions beaucoup plus par «leur prochains mandats électoraux».

Il a, dans ce sillage, évoqué le conflit syrien où «le président français, François Hollande, a reconnu que son pays avait violé l'embargo de l'Union Européenne sur la livraison d'armes à des opposants syriens», ajoutant que les gouvernants occidentaux «agissent sur des agendas de l'urgence avec des alliances incohérentes».

M. Galice a, en outre, plaidé pour un renforcement de la sécurité à travers une coopération entre les pays du bassin méditerranéen, rappelant à cette occasion les attentats qui avaient touché successivement la France et la Belgique.

«Je pense que les incidents (les attaques terroristes) en Belgique et en France vont montrer la nécessité d'un renforcement des liens entre les deux rives en méditerranée» en vue d'une coopération efficace dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, concluant que les pays de la rive Sud sont les «meilleurs alliés» de ceux se trouvant sur la rive Nord.

 

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