Depuis le mois de novembre dernier et la réaction du public du stade du 5-Juillet à propos des prestations des Verts dans les matchs amicaux, le sélectionneur de l'équipe nationale algérienne de football, le Français Christian Gourcuff, n'a plus cette envie de driver Mahrez et ses compatriotes.
En effet, à l'issue de la victoire des Verts contre le Sénégal en match amical au stade du 5-Juillet, Christian Gourcuff a menacé de partir en raison des critiques de la presse et du public, après la défaite contre la Guinée (1-2) en amical.
A cette menace le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a estimé que les propos de l'entraîneur national Christian Gourcuff, par lesquels il a évoqué son départ en novembre, ont été faits « sous le coup de la colère ».
Gourcuff a sûrement tenu ces propos sous l'effet de la colère, raison pour laquelle je n'y tiens personnellement pas trop. Je compte le rencontrer prochainement pour en discuter », a déclaré Raouraoua sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale.
Depuis, l'encre a beaucoup coulé et d'ailleurs Gourcuff n'a pas du tout changé d'avis. Seulement, il avait, tout de même, continué son travail.
Les dernières dates à retenir sont celles de la double confrontation contre l'Ethiopie. Là, le coach des Verts avait annoncé à ses joueurs que ce serait ses derniers matchs. D'où l'idée de Ferghouli et ses compatriotes de venir lui témoigner leur soutien en venant fêter l'ouverture du score à Blida contre l'Ethiopie. Mais, le coach ne répond pas favorablement à cette initiative puisque pas plus tard que jeudi dernier, Gourcuff a affirmé qu'il n'avait pas démissionné de son poste mais a exprimé sa volonté de tourner la page des Verts.
"Oui, je veux partir, ce n'est pas nouveau, je l'ai déjà dit au président de la Fédération (algérienne de football, FAF) au mois de novembre. Mais il a refusé que je parte", a déclaré l'ancien entraîneur du FC Lorient au journal Le Télégramme.
Ainsi donc Gourcuff est attendu demain pour discuter avec le président de la Faf une résiliation de son contrat à l'amiable.
Là, il est très utile de rappeler que dans le contrat de Gourcuff, il est stipulé qu'en cas de résiliation, la partie qui effectue l'acte doit payer à l'autre une indemnité.
Et c'est justement là où Gourcuff est coincé et c'est la raison pour laquelle il veut effectuer un dernier déplacement à Alger pour tenter de trouver un terrain d'entente avec le président de la FAF.
"Je ne veux pas aller au conflit", annonce l'entraîneur breton qui refuse d'envisager un règlement juridique. "Maintenant quel serait l'intérêt d'une Fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s'en aller ?", s'interroge Gourcuff.
Cette question est en fait, une manière comme une autre de « provoquer» cette résiliation de contrat à l'amiable sachant qu'aucun responsable n'insisterait sur un « employé » voulant quitter la barque.
Et au coach Gourcuff de justifier sur le pan résultats que "là, l'équipe est pratiquement qualifiée, c'est bientôt la trêve estivale, c'est le moment" de partir, estime l'entraîneur breton, qui ne lie pas sa volonté de départ à d'éventuelles offres (il reconnaît "des approches") émanant de clubs de Ligue 1 française.
Or, Gourcuff a déjà « brisé » tous les liens avec le public, la presse et le président de la FAF. Seul son contrat l'obligeait donc à rester d'autant que Raouraoua n'a jamais fait allusion à une probable idée de lui demander de partir son contrat court jusqu'en 2018.
Il faut donc convenir que Gourcuff veut le beurre et l'argent du beurre sachant qu'il est le coach le mieux payé en Afrique.
Il lui reste deux matchs à disputer, aux Seychelles en juin, puis à domicile contre le Lesotho en septembre, avant d'aborder, également à l'automne, les phases éliminatoires pour la Coupe du monde 2018. Certains spécialistes estiment que Gourcuff a peur de poursuivre son aventure avec les Verts, car si pour la qualification à la phase finale de la CAN 2017, il ne reste que la confirmation, il faut assurer le titre africain avec les éléments qu'il possède. Mais, apparemment, Gourcuff ne peut assurer ce titre alors qu'il a déjà conduit les Verts en quarts de finale de la CAN-2015 avant d'être éliminés par la Côte d'Ivoire. On s'attendait alors à sa démission, mais le président de la FAF l'a reconduit.
Et comme l'Algérie est qualifiée pour la phase de poules des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, Gourcuff sait très bien que les équipes probables pour la phase des poules après le tirage au sort prévu au mois de juin prochain au Caire, sont d'un niveau largement supérieur à celui du groupe actuel de la CAN 2017. Et comme il ne veut en aucun cas courir ce risque de quitter les Verts sur une élimination, il a donc estimé partir dès aujourd'hui avec les bons résultats actuels de la sélection.
A l'issue de la 4e journée des éliminatoires de la CAN-2017, l'Algérie caracole en tête du groupe J avec 10 points devant l'Ethiopie (5 pts) et les Seychelles (4 pts). Le Lesotho ferme la marche (3 pts).
La balle est donc dans le camp du président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui déjà avait pris ses devants en contactant quelques techniciens pour succéder à Gourcuff depuis les réactions du coach des Verts soit depuis novembre dernier.
Il faut donc patienter jusqu'à demain lors de la réunion entre les deux parties concernées pour avoir la décision finale du président de la FAF. Mais, une chose est sûre Gourcuff ne serait plus coach des Verts et on parle même de la sollicitation du coach italien Lippi par la FAF...
