Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour la démocratie, les droits de l'homme et le travail, Tom Malinowski, a déclaré samedi à Bujumbura que les Etats-Unis étaient préoccupés par la situation sécuritaire du Burundi qui demeure extrêmement grave.
Il a prôné un dialogue inclusif et inconditionnel pour mettre fin à la crise dans le pays, a-t-il dit au cours d'une conférence de presse. «Nous ne voulons pas voir une répétition des catastrophes qui ont eu lieu dans ce pays dans le passé et dans d'autres pays de la région. Les conséquences seront extraordinairement élevées pour les intérêts du peuple du Burundi», a déclaré M. Malinowski.
Selon M. Malinowski, les abus des droits de l'homme doivent s'arrêter. «Nous avons vu des détentions continuées de personnes perçues comme sympathisants de l'opposition et nous avons vu la multiplication des rapports sur la disparition de personnes», a-t-il affirmé.
Selon M. Malinowski, il y a des allégations crédibles sur la torture dans les maisons de détention et les actes sérieux de violences par des groupes armés.Il a appelé le gouvernement burundais à élargir le dialogue inclusif au niveau externe sous la médiation de la Communauté est-africaine (EAC), tout en soulignant que des décisions importantes concernant l'avenir du Burundi, comme la révision de la Constitution, doivent résulter du dialogue.
Le Burundi traverse une crise politique depuis avril 2015 depuis l'annonce du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. La Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNIDH) du Burundi a annoncé mercredi avoir enregistré 381 personnes tuées dans les violences, entre avril et décembre 2015.
