Les travaux du troisième sommet sur la sécurité nucléaire ont débuté lundi après-midi à La Haye (Pays-Bas) où les intervenants à la séance d’ouverture ont insisté sur la nécessité de renforcer la coopération internationale "pour un monde plus sûr".
Tour à tour, le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye, et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ont dans leurs interventions respectives mis en exergue la nécessité d’une meilleure coopération internationale pour prévenir tout évènement nucléaire "aux conséquences désastreuses".
"Pour prévenir tout évènement nucléaire, il est impératif de renforcer la coopération internationale", a d’emblée affirmé le Premier ministre hollandais, qui n’a pas manqué de saluer le président américain, Barack Obama, pour avoir inscrit la question de la sécurité nucléaire en tant que priorité dans l’agenda international. M. Rutte a relevé que beaucoup de progrès ont été réalisés depuis le premier sommet organisé à Washington en 2010.
"Toutefois, beaucoup reste à faire dans le domaine de la sécurité nucléaire", a-t-il reconnu. "Nous devons viser encore plus haut ici à La Haye car il y a encore près de 2.000 tonnes de matières nucléaires de qualité militaire en circulation dans le monde entier et leur sécurité doit être notre préoccupation constante", a-t-il affirmé. Il a, en ce sens, plaidé pour le renforcement de l'architecture internationale en matière de sécurité nucléaire, estimant, à cet égard, que le rôle de coordination assuré par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) était "crucial"
. M. Rutte a aussi exprimé son souhait de voir la convention sur la protection physique des matières nucléaires entrer rapidement en vigueur. Pour sa part, la présidente de la Corée du Sud, qui avait abrité le deuxième sommet en mars 2012, a salué la tenue de ce genre de sommets afin d’aboutir aux meilleurs moyens pour assurer la sécurité nucléaire.
"Si des matériaux nucléaires tombent entre les mains de groupes terroristes alors la sécurité internationale serait en grand danger", a-t-elle affirmé, appelant à son tour à une coopération plus intense en matière de sécurité nucléaire.De son côté, le secrétaire général des Nations unies, a qualifié d’"indispensable" la coopération internationale dans le domaine de la sécurité nucléaire, relevant dans ce cadre le rôle "important" de l’AIEA dans le renforcement de cette coopération. "Le succès des efforts consentis exige une coopération plus accrue", a estimé M. Ban, ajoutant que l’usage de l'énergie nucléaire doit être réservé à des fins pacifiques.
