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3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français : M. Sellal appelle à saisir les «immenses opportunités» d'affaires de l'économie algérienne

Publié par DK News le 10-04-2016, 20h04 | 35
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 Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a invité hier à Alger les opérateurs économiques en Algérie et en France à saisir les «immenses opportunités d'affaires que recèle l'économie algérienne», engagée depuis 2014 dans un processus de mutation et de diversification.

Intervenant lors de la 3e session du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (CIHN), M. Sellal a estimé que le Forum économique algéro-français, tenu en marge de cette réunion, va dans ce sens de «rapprochement des opérateurs publics et privés des deux pays, dans le cadre d'un partenariat mutuellement bénéfique», invitant ces opérateurs à «saisir les immenses opportunités d'affaires que recèle l'économie algérienne».

Il a relevé que l'Algérie, qui s'est engagée depuis 2014, dans un processus de mutation et de diversification de son économie, de l'exploitation des matières premières vers la production de biens et de services, «compte sur l'appui et l'accompagnement de ses partenaires traditionnels afin de réussir cette phase importante de son développement socio-économique».

Le Premier ministre a qualifié cette 3ème session du CIHN de nouvelle étape dans la voie que se sont tracés les Présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande pour «bâtir un partenariat stratégique et une coopération mutuellement bénéfique, forte et pérenne, au bénéficie de nos deux pays si proches par les multiples liens qui les unissent». Il a noté dans ce contexte que les relations bilatérales sont appelées à se développer davantage avec la conclusion d'un nombre appréciable de nouveaux accords de nature institutionnelle et économique.

M. Sellal s'est réjoui que le dialogue politique entre les deux pays en cette dernière période, «s'est considérablement consolidé» et des «avancées notables» sont enregistrées dans de nombreux domaines, notamment en ce qui concerne la mobilité avec la signature de l'accord relatif à l'échange des jeunes actifs qui permet à des diplômés d'acquérir une expérience professionnelle dans les entreprises et institutions des deux pays.

Il a noté cependant que «du chemin reste à faire» pour élaborer des instruments juridiques à même de faciliter davantage la circulation des personnes entre l'Algérie et la France. Il s'est félicité dans ce cadre que «la centralité de l'éléments humain» dans les relations bilatérales a été renforcée par les échanges réguliers entre établissements universitaires.

Il a également exprimé sa satisfaction que les caisses de sécurité sociale ont «apuré définitivement» les dossiers de contentieux pendants et peuvent désormais envisager leur coopération future dans un «cadre clair et assaini». Il y a lieu aussi de se féliciter, a-t-il dit, de la régularité des échanges et des réunions du groupe de travail mixte sur le dossier des archives.

«La restitution de quelques documents et l'instauration d'une coopération dans le domaine archivistique, constituent des résultats encourageants qui seront suivis, nous l'espérons d'autres plus significatifs», a-t-il ajouté. «Ces actions s'inscrivent dans notre démarche de regarder le passé commun de manière lucide, apaisée et dans le respect mutuel», a-t-il affirmé.

La tenue de la première réunion des points focaux sur la question des disparus algériens et français durant la guerre de Libération nationale, a été de la même manière relevée avec satisfaction par M. Sellal.

Pour ce qui est de la question des essais nucléaires, «extrêmement sensible pour notre peuple», a dit le Premier ministre, «nous avons exprimé le souhait de formaliser des accords entre nos deux gouvernements pour la prise en charge des victimes innocentes des irradiations et pour la dépollution totale et la réhabilitation définitive des sites afin de sauvegarder la santé des populations et préserver l'environnement».

Oeuvrer ensemble pour la paix et la stabilité au Sahel
Abordant la question du terrorisme, M. Sellal a exprimé la condamnation «ferme et totale» par l'Algérie de l'action terroriste partout où elle se manifeste dans le monde.
Il a rappelé que l'Algérie a toujours appelé à la coordination et à l'entraide internationale dans la lutte contre le terrorisme par la coordination policière et judiciaire, l'assèchement de ses sources de financement et la lutte implacable contre les trafics d'armes et de drogues ainsi que le phénomène de traite d'êtres humains.

Evoquant, par ailleurs, la problématique migratoire, M. Sellal a indiqué qu'elle est gérée par l'Algérie dans le cadre du respect du droit humain. «Nous estimons que la crise des réfugiés ne peut trouver d'issue sans la prise en charge de ses causes profondes en particulier, les conflits armés et l'absence de développement», a-t-il précisé.

A propos de la situation et Mali et au Sahel, le Premier ministre a soutenu que l'Algérie et la France «continuent d'oeuvrer ensemble» pour y ramener la paix et la stabilité.
Il a ajouté que l'accord d'Alger requiert un «engagement international continu et ferme, notamment pour encourager la réconciliation nationale et le dialogue politique, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité et pour renforcer les efforts de développement menés dans le cadre du plan de redressement du Nord du pays».

Sur la crise libyenne, M. Sellal a prévenu qu'elle fait peser des «menaces graves sur la sécurité régionale et internationale». «Nous restons attachés à une solution politique qui préserve la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays voisin, comme nous apportons notre soutien à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale à Tripoli», a-t-il poursuivi. M. Sellal a tenu, en outre, à rappeler, avec «insistance», le drame que vit le peuple sahraoui empêché depuis plus de quarante années de décider librement de son destin.

«L'Algérie, à l'instar de la majorité de la communauté internationale, soutient un règlement juste et durable de ce conflit, basé, sur une solution politique mutuellement acceptable devant permettre à ce peuple d'exercer son droit à l'autodétermination, conformément aux résolutions de l'Union africaine ainsi qu'aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies», a-t-il affirmé.

Refus de visa au : journaliste du Monde Ce journal a porté atteinte aux institutions du pays
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé hier à Alger que la décision de refus du visa à un journaliste du quotidien français Le Monde a été prise, parce que ce journal s'est permis de «porter atteinte à l'honneur et au prestige des l'une des plus importantes institutions du pays».

«La décision a été prise tout simplement parce que ce journal (Le Monde) respecté et respectable, s'est permis de porter atteinte à l'honneur et au prestige des l'une des plus importantes institutions du pays, gratuitement, puisque l'information était fausse et non fondée», a précisé M. Sellal en réponse à une question sur le refus d'octroyer le visa d'entrée à un journaliste du Monde. «Tous les journalistes de France sont les bienvenus dans ce pays, nous n'avons aucun problème là-dessus», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse conjointement animée avec son homologue français Manuel Valls, au terme des travaux de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN).

«On a porté atteinte à un symbole de ce pays, au Président de ce pays, connu pour avoir été tout jeune un des plus grands combattants pour l'indépendance du pays, connu après l'indépendance pour avoir donné toute sa vie pour son pays», a indiqué M. Sellal, ajoutant: «Porter atteinte à l'institution présidentielle est réprimandé».

M. Sellal a souligné qu'en Algérie, «énormément d'efforts ont été faits pour préserver la presse et la liberté d'expression», observant que «nous sommes parmi les rares pays au monde où la liberté de la presse est constitutionalisée».

«Aucun Algérien n'acceptera de voir vilipendé ainsi son président de la République. La loi algérienne est claire là-dessus, porter atteinte à l'institution présidentielle est réprimandé», a-t-il observé, ajoutant: «Vous ne pouvez pas à aucun moment nous dire qu'on a failli dans notre devoir ou notre vision des choses». M. Sellal a par ailleurs relevé que «nous avons énormément de respect en Algérie pour ce métier, nous faisons tout pour aider les journalistes», rappelant que «c'est inscrit dans la Constitution qu'un journaliste ne pourra jamais être emprisonné».

Il a affirmé que «l'une de nos tâches au gouvernement c'est de lutter contre la culture de la haine», rappelant «qu'on a pas touché à la liberté de la presse. On ne touchera jamais à la liberté de la presse, c'est un engagement solennel et définitif (...) mais il nous est tous demandé de respecter les valeurs du prochain».

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avait convoqué, mercredi dernier, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié pour protester de manière énergique, suite à la campagne de presse, hostile à l'Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d'autres activités publiques.

M. Lamamra «a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle».

M. Lamamra a, dans ce contexte, souligné «la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises».

Les relations algéro-françaises enregistrent depuis fin 2012 : un «saut qualitatif extrêmement important»

Les relations bilatérales algéro-françaises ont enregistré, depuis la fin 2012, un «saut qualitatif extrêmement important», a indiqué hier à Alger le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
«Les relations bilatérales, ont enregistré, depuis la fin 2012, un saut qualitatif extrêmement important, notre réunion est exceptionnelle», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointement animée avec son homologue français Manuel Valls, au terme des travaux de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN).

Le Premier ministre a ajouté que sur le plan politique, les relations «sont exceptionnelles, comme dans le domaine de la sécurité et nous avons constaté que nous avions la même vision ainsi que la même analyse des choses en ce qui concerne la situation dans les pays voisins».

Il a souligné que la France avait enregistré avec «satisfaction» le rôle que jouait l'Algérie pour la restauration de la sécurité dans les pays du Sahel.M. Sellal ajouté qu'en plus des accords qui ont été signés lors de cette session du CIHN, il y avait une discussion «claire et extrêmement franche» dans le domaine politique et sur la sécurité, la sécurité régionale et les relations bilatérales. «Nous avons également abordé le sujet du Sahara occidental et nous avons réaffirmé la position algérienne à cet égard, à savoir la légalité internationale, l'exécution des décisions des Nations unies», a-t-il affirmé, ajoutant que «nous avons également constaté une certaine compréhension de la part de la France de la position algérienne à ce sujet».

Concernant la lutte contre le terrorisme, M. Sellal a soutenu que c'était un «fléau qui affecte aujourd'hui les civilisations, nos civilisations», précisant que l'Algérie «a toujours lutté contre le terrorisme, sans toutefois faire d'amalgame entre le terrorisme et l'Islam». «Il n'y a pas de relation ou  de lien entre l'Islam et le terrorisme. Nous devons tous coopérer pour lutter contre ce fléau, nous devons encourager les pays à adopter des plans et des projets pour restaurer la sécurité et lutter contre la haine, car c'est la haine qui nourrit le terrorisme et les terroristes», a-t-il observé.

M. Sellal a ajouté qu'il y avait une «très grande compréhension» entre les deux pays et une détermination à travailler ensemble, soulignant que «certains essaient parfois de troubler le climat qui prévaut entre l'Algérie et la France, mais nous ne le permettrons pas».

«Le peuple et le gouvernement algériens, sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sont engagés dans cette relation bilatérale dans l'intérêt des deux pays. Nous voulons continuer pour améliorer les choses», a-t-il soutenu.

Le CIHN est un cadre mis en place à la faveur de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre l'Algérie et la France, signée en décembre 2012, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue français, François Hollande, à l'issue de la visite d'Etat en Algérie de ce dernier.

 

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