L'ambassadeur de Palestine à Alger, Louai Aissa a rendu hommage hier au martyr Khalil El-Wazir, connu sous le nom de guerre d'Abou Djihad saluant la mémoire d'un guide révolutionnaire.
«Le chahid nous a appris, nous cadets de la révolution, les règles de la lutte contre l'occupant israélien et jeté les bases de l'unité nationale fondée sur la fraternité», a déclaré le diplomate palestinien qui s'exprimait lors d'une rencontre organisée par l'association Machaal Echahid au siège du journal El Moudjahid à l'occasion de la commémoration du 28e anniversaire de l'assassinat d'Abou Djihad.
Il a rappelé que ce stratège avait planifié et dirigé plusieurs actions contre l'ennemi sioniste qui ont eu pour effet de consolider l'esprit de résistance et d'unité des jeunes générations.
L'unité nationale reste le rempart sur lequel buttent tous les complots ciblant la marche de notre peuple vers la victoire, a soutenu M. Aissa, rappelant que l'occupant israélien a procédé depuis 1967 à 850.000 arrestations de Palestiniens soit 20% de la population des territoires occupés palestiniens. Pas moins de 20.000 détenus administratifs sont recensés depuis octobre 2015, a ajouté le diplomate palestinien. Il a dénoncé la politique de colonisation menée par Israël dans les territoires palestiniens occupés en violation du droit international.
Concernant la proposition de la France de convoquer une conférence internationale et la création d'un groupe élargi pour mobiliser le soutien au peuple palestinien, M. Aissa a estimé que cette initiative ne pouvait aboutir du fait non seulement des positions américaines mais aussi des divisions internes qui menacent de compromettre la cause palestinienne.
A cette occasion, des moudjahidine et des parlementaires ont salué les qualités du martyr symbole Abou Jihad, précisant qu'«il a fait naître de grands espoirs quant à la capacité du peuple palestinien à rompre les chaînes de l'occupation». L'anniversaire de l'assassinat du chahid Abou Jihad est commémoré le 16 avril de chaque année.
Abou Jihad est né le 16 avril 1935 à Ramallah en Palestine. Sa famille a été contrainte à l'exode suite à la Nakba de 1948. Il étudie à l'Université d'Alexandrie (Egypte) avant de rejoindre l'Arabie saoudite puis le Koweït où il reste jusqu'en 1963.
Il y rencontra le leader palestinien Yasser Arafat avec lequel il fonda le mouvement du Fatah dont il deviendra chef de son aile militaire. Abou Jihad participe à la guerre de 1967 et planifie et dirige plusieurs actions militaires contre l'armée d'occupation israélienne. Entre 1967 et 1982, il s'attelle à développer les capacités de combat es forces de la révolution. Entre 1982 et 1988, il assume un rôle dans la direction de la bataille de la résistance contre l'occupation au Liban.
Il occupe plusieurs postes, notamment membre du comité central du mouvement du Fatah, membre du Conseil national palestinien, membre du Haut conseil militaire de la révolution et membre du conseil central de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Il est assassiné le 16 avril 1988 par des éléments du renseignement israélien. Débarqués de quatre bateaux, de deux sous-marins, de canots pneumatiques et de deux hélicoptères sur une plage près du port de Carthage à Tunis, un commando de vingt (20) éléments se sont dirigés vers la maison d'Abou Jihad pour l'assassiner.
