Monde

Lutte contre l'EI : Les militaires américains exposés à des risques accrus

Publié par DK News le 04-05-2016, 16h54 | 27
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Les militaires américains s'exposent à des risques accrus avec des déploiements «très près des lignes de front» face au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) en Irak, selon des sources concordantes.Un militaire américain a été tué mardi dans le nord de l'Irak. Il était un soldat des forces spéciales Navy Seals (qui ont tué Oussama Ben Laden, il y a 5 ans).

Il se trouvait en mission «d'assistance et de conseil» auprès des Peshmergas, les forces kurdes irakiennes, à «environ 3 ou 5 kilomètres» à l'arrière de la ligne de front, selon les informations filtrées par le Pentagone.Il a été tué lors d'une attaque de l'EI, menées par des éléments utilisant notamment les véhicules bourrés d'explosifs dont les terroristes se sont fait une spécialité.

Deux autres soldats américains tués dans les combats contre l'EI sont un soldat des «commandos Delta» de l'armée de terre américaine, tué en octobre alors qu'il aidait les forces spéciales kurdes dans une opération contre une prison de l'EI dans le nord de l'Irak.

Et un soldat des Marines a péri en mars également dans le nord de ce pays. Il avait été touché par une roquette, alors qu'il se trouvait sur une position d'artillerie américaine chargée de protéger une base irakienne et d'appuyer la progression des troupes de Baghdad.

Près de 4.000 militaires américains sont présents en Irak dans le cadre de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI). En vingt mois, trois soldats sont morts au total, et 14 ont été blessés.
Au départ, leur rôle était de former les soldats irakiens et de conseiller les grands états-majors irakiens.

Mais depuis l'automne, face au manque de progrès au sol et pour appuyer les troupes irakiennes, l'administration Obama s'est résolue à accepter que ses troupes sortent de plus en plus d'une poignée de bases ultra-protégées, pour se rapprocher des lignes de front.

Le 18 avril, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, avait annoncé depuis Baghdad que les militaires américains étaient désormais autorisés à venir soutenir les commandants des bataillons irakiens, qui sont en général à quelques kilomètres des combats.

Le 25 avril, le président Obama avait annoncé que le nombre de forces spéciales américaines en Syrie serait désormais porté à 250, contre 50 jusqu'à maintenant.En janvier, les Etats-Unis avaient également déployé en Irak 200 soldats des forces spéciales rompues aux missions d'anti-terrorisme, dont la mission est de capturer ou éliminer des chefs du groupe Etat islamique.

«Même si les Etats-Unis veulent garder une empreinte légère et limiter le nombre de leurs troupes sur le terrain, au final leurs soldats servent dans une zone de conflit, et il y aura des morts», averti Nick Heras, un expert du cercle de réflexion CNAS.

Mais pour l'expert, malgré ce risque accru, les Etats-Unis sont encore loin d'en arriver à un engagement massif en Irak et en Syrie. L'augmentation de l'effort militaire américain au sol «est très graduelle», explique-t-il.

L'administration Obama a été «très attentive à ne pas se laisser entraîner dans une escalade militaire», et «jusqu'à présent l'opinion publique américaine semble suivre cette augmentation calculée et progressive», estime-t-il.

L'opinion «ne veut pas revenir à un niveau d'engagement» connu en Irak ouAfghanistan dans la première décennie 2000, souligne-t-il.Le nombre de soldats déployés dans les deux pays était près de 190.000 à son maximum en 2008. Et au total, plus de 5.300 soldats américains ont perdu la vie dans ces deux pays.

Pour Michael O'Hanlon, de la Brookings Institution, l'administration américaine n'est pas prête de changer de politique, même après les élections présidentielles de novembre.«Je peux imaginer peut-être des milliers de troupes américaines en Irak, ou même au plus extrême quelques dizaines de milliers, mais elles ne mèneront pas les principales opérations de combat, même sous un nouveau président. On a déjà essayé», a-t-il déclaré.
APS

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