Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a demandé lundi au Kenya de continuer à abriter les réfugiés sud-soudanais et somaliens, soulignant que les crises qui les ont forcés à fuir leurs pays n'ont pas encore été résolues. Le HCR a invité le gouvernement kenyan à reconsidérer sa décision de fermer les camps de réfugiés et à éviter toute action à l'enconre des obligations internationales envers les personnes qui ont besoin de protection.
«La sécurité de centaines de milliers de Somaliens, Sud-Soudanais et d'autres est liée à la générosité du Kenya et à sa volonté à être un pays phare dans la région pour la protection internationale», a indiqué le HCR dans un communiqué publié à Nairobi. Le ministre kenyan de l'Intérieur Karanja Kibicho a annoncé vendredi dernier que son pays avait décidé de s'arrêter d'abriter les réfugiés et de dissoudre son Département des affaires des réfugiés.
Le gouvernement kenyan veux fermer les camps des réfugiés «dans les plus brefs délais» en raison de l'inquiétude pour la sécurité du pays, a déclaré M. Kibicho.Il a affirmé que le Kenya avait accueilli plus de 600.000 réfugiés depuis 25 ans, ce qui constitue «un fardeau économique, sécuritaire et environnement très lourd». Le HCR s'est déclaré «profondemment préoccupé» par la décision du gouvernement kenyan.
