Santé

Burn-out : quels sont les métiers les plus à risque ?

Publié par topasnté le 17-05-2016, 15h18 | 56
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D'après une étude du cabinet d'expertise Technologia, 3,2 millions d'actifs seraient en situation de travail excessif en France, proche du burn-out. Parmi les professions les plus touchées, on retrouve les agriculteurs, mais aussi les artisans, les commerçants et les cadres.

2,6% de la population active française, soit 3,2 millions de personnes, seraient actuellement en situation de travail excessif et compulsif. Or, ce rythme de travail effréné serait à risque élevé d'épuisement professionnel, communément appelé burn-out . Ces résultats émanent d'une étude menée par le cabinet d'expertise Technologia, rendue publique il y a quelques jours.
Cependant, certains métiers semblent plus à risque de burn-out que d'autres.

Les agriculteurs sont ainsi les plus touchés par l'épuisement professionnel : 60% des agriculteurs expriment une compulsion à travailler, « ce qui peut être dû tout à la fois à l'absence d'alternative, à l'isolement et à la volonté de rester dans la course coûte que coûte », révèle l'étude. 52,9% des agriculteurs s'estiment épuisés à la fin d'une journée de travail, et 47,1% d'entre eux sont fatigués en se levant le matin.
Le phénomène burn-out toucherait aussi un artisan, un commerçant et un chef d'entreprise ou cadre sur cinq. En revanche, les ouvriers et employés semblent un peu moins affectés.

D'après les observations du cabinet d'expertise, l'apparition et le développement d'un syndrome d'épuisement professionnel peut se diviser en quatre phases. Dans un premier temps, le travailleur s'implique pleinement dans son travail et avec de l'enthousiasme.

Très vite, cet investissement se transforme en sur-engagement au travail, phase durant laquelle « l'activité et les pensées professionnelles vont gagner toutes les sphères de l'existence », tant au niveau de la vie sociale que familiale. Technologia estime que c'est à ce stade qu'il faut être vigilant, afin d'éviter que le travailleur ne bascule dans la troisième phase : « l'acharnement frénétique ».

« La personne continue de s'imposer un rythme effréné. Elle nie de plus en plus son surmenage et sa surcharge. Le plaisir fait place à l'anxiété grandissante et la disparition de la satisfaction au travail. L'estime de soi diminue petit à petit, la personne commence à douter d'elle-même, de ses capacités », détaille l'étude.

Cette phase de résistance laisse alors place à un effondrement, avec un retrait émotionnel, du cynisme voire une dépression.Par cette étude, le cabinet Technologia souhaite mettre en avant la nécessité de reconnaitre le syndrome d'épuisement professionnel comme étant une maladie à part entière, par la Sécurité sociale.

réagissez à temps

Le burn out, syndrome d’épuisement professionnel, est la phase ultime du stress. Il est synonyme d’écroulement, autant physique que psychologique. S’il reste difficile à détecter à ses prémices, certains signes peuvent pourtant donner l’alerte…

Le déni de maladie
Le burn out est difficile à détecter car les personnes atteintes du syndrome se refusent à l’admettre. Même pour un médecin, il peut passer inaperçu. Les semaines, les mois et souvent les années s’enchaînent, jusqu’à ce qu’un jour, il ne soit trop tard. Le burn out les a grillées littéralement de l’intérieur. Une longue période d’arrêt maladie de plusieurs mois (et même d’années) commence alors.

Les symptômes physiques
Un état de fatigue extrême vous atteint de plein fouet en état de burn out. Vous ne parvenez plus à récupérer même après un week-end prolongé. Alors qu’auparavant, vous vous leviez aux aurores, enthousiaste à l’idée d’aller au bureau, désormais vous peinez à vous lever, car vous êtes en proie à des insomnies . Maladies psychosomatiques, troubles musculo-squelettiques, migraines, hypertension artérielle vous mènent la vie dure.

Les symptômes psychologiques
Les symptômes émotionnels et mentaux se manifestent en premier. Dans un premier temps, vous exprimez vos émotions de manière excessive (crise de larmes incontrôlable, irritations, frustrations, colères…). La seconde phase se déroule comme si vous aviez dépensé vos réserves d’émotions. Vous devenez insensible à ce qui vous entoure. Vous avez un comportement addictif à l’alcool, la cigarette ou les médicaments.

Vous avez le sentiment de ne plus y arriver, d’être incompétent dans votre travail. Un sentiment de dévalorisation vous envahit. D’ailleurs, vos performances ne sont plus jamais à la hauteur de ce qu’elles ont été. Des troubles de concentration, des comportements distraits ou indécis, des tics, signes d’agitation et une incapacité à se détendre ont également été observés.

Déshumanisation et cynisme
Certaines de vos remarques, blessantes ou antipathiques, vont continuer de vous isoler. Un mal-être vous poursuit jusqu’au sein de votre famille.

Les signes d’alerte : Stress professionnel et burn out
Il est important de différencier le stress professionnel du burn out. Le stress professionnel peut toucher chacun de nous mais le burn out atteindra ceux qui se donnent vraiment à fond dans leur travail. Il sera aussi caractérisé par des attitudes négatives à l’égard des confrères et collègues, ce qui n’est pas toujours le cas du stress professionnel.

Qui touche-t-il ?
Le burn out est très répandu dans les métiers où la réussite dépend des relations professionnelles (soignants, travailleurs sociaux, agents commerciaux…). On peut indifféremment aimer son métier ou ne pas le trouver satisfaisant. Les personnes en burn out sont toujours loyales, courageuses, impliquées dans leur travail. Elles ont toujours une image idéalisée d'elles-mêmes (dynamiques, hyper-compétentes). Si bien qu’elles perdent le lien avec elles-mêmes et ne voient pas venir la rupture. Pourtant, des modifications de comportement et des signes avant-coureurs peuvent donner l’alerte.

Signes avant-coureurs de modification du comportement
Depuis quelques temps, vous êtes le dernier à quitter votre travail. Vous faites des efforts soutenus et ininterrompus. Même en revenant chez vous, vous ne pouvez vous empêcher d’ouvrir des dossiers sur votre ordinateur portable. Votre vie professionnelle vous occupe tellement que vous oubliez des sorties avec votre fils, votre femme. Vous ne vous occupez plus de vous. Quelle a été cette dernière fois où vous avez fait du sport ?

Vous adoptez un profil de victime
De plus en plus souvent, vous vous plaignez de l’incompréhension et du manque de reconnaissance de vos chefs et collègues. Votre travail ne vous inspire plus que des frustrations et vous en devenez irritable. Vous n’êtes plus jamais drôle pour votre entourage. Même votre famille, épouse ou conjointe y passent : ils ne vous apportent aucun réconfort et ne vous comprennent pas ! Enfin, vous vous plaignez de fatigue permanente. Vous vous traînez.

Vos émotions se manifestent sous la forme de crise de larmes, irritations et colères à la moindre détérioration des rapports professionnels.Dans ce cas, il est urgent pour vous de retrouver une relation au travail plus saine. Pour cela, n'hésitez pas à prendre du recul avec l'aide d'un professionnel – médecin, psychologue… – pour vous extraire de cette spirale qui vous plonge dans un mal-être profond.

 

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