Le sang d’un ver marin, compatible avec tous les groupes sanguins et capable d’acheminer 50 fois plus d’oxygène que le sang humain pourrait révolutionner la médecine. Une start-up bretonne a découvert que le sang d’un ver marin présent sur les plages de l’Atlantique et très prisé des pêcheurs, pouvait avoir des propriétés médicales insoupçonnées. Ce ver marin, l’arénicole, serait compatible avec tous les groupes sanguins. En outre, il serait capable d’acheminer 50 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine.
A l’origine de cette découverte, il y a un homme, Le Dr Franck Zal, chercheur au CNRS, qui découvre les étonnants pouvoir de l’arénicole en 2002, alors qu’il tente de comprendre comment ce ver de 10 à 15 cm parvient à respirer entre marée haute et marée basse.
Cinq ans plus tard, le médecin laisse tomber la recherche fondamentale pour fonder sa start-up et travailler sur l’hémoglobine du ver afin de développer différents produits thérapeutiques et industriels. L’entreprise, qui emploie aujourd'hui une trentaine de personnes, a déposé pas moins de 18 brevets internationaux.
Un espoir pour les transplantations
Pour l’instant, ce ver représente un énorme espoir en médecine pour les transplantations car son sang pourrait améliorer la conservation et la préservation des greffons. » L'hémoglobine de ce ver permet d’oxygéner le greffon et donc de réduire considérablement les risques de rejet de greffe" explique le Dr Zal. Mais l’hémoglobine de l’arénicole pourrait également permettre de créer des pansements thérapeutiques capables de soigner certaines plaies chroniques comme les ulcères du pied diabétique ou les escarres.
Actuellement élevés aux Pays-Bas, les vers utilisés pour la production industrielle de ce produit baptisé HEMO2Life, le seront prochainement dans une ferme de Noirmoutier, en Vendée.
