Dix (10) journalistes ont été tués en Egypte ces trois dernières années outre des dizaines de violations enregistrées dans l'accomplissement du travail journalistique, a indiqué l'Union générale des journalistes arabes (UJA).
Excepté un photographe de la chaîne Sky News, toutes les personnes tuées sont de jeunes correspondants égyptiens âgés de moins de trente ans sur fond de dizaines d'autres violations faisant de l'Egypte le troisième pays à risque pour le travail journalistique dans le monde, indique samedi un communiqué de l'Union générale des journalistes arabes.
L'Union dont le siège se trouve au Caire, a fait savoir que les agences de presse mondiales ont instruit leurs photographes à cesser de couvrir tout affrontement en Egypte du fait de la gravité de la situation. Aussi les compagnies d'assurances refusent d'assurer les journalistes.
Après l'assassinat vendredi de la journaliste égyptienne Miyada Ashraf, alors qu'elle couvrait les affrontements entre les forces de sécurité et les partisans des Frères musulmans à Aïn Chems (nord du Caire), le nombre de journalistes et correspondants tués en Egypte depuis janvier 2011 a été porté à 10.
En dépit des dizaines de plaintes auprès du procureur général, les auteurs de ces crimes restent impunis, ajoute la même source.
Compte tenu du nombre important de victimes, les organisations internationales considèrent l'Egypte comme l'une des régions à risque pour les journalistes dans le monde.Classé troisième après la Syrie et l'Irak concernant le nombre de victimes, l'Egypte vient en 159eme position sur 180 dans l'indice de Reporters sans frontières pour la liberté de la presse, souligne le communiqué.
