Culture

9e FIOFA/En clôture de la compétition des courts métrages : Projection de deux films décrivant la douleur du peuple syrien

Publié par DK News le 25-07-2016, 15h55 | 51
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Deux films décrivant la douleur du peuple syrien ont été projetés dimanche à la cinémathèque d’Oran en clôture de la compétition des courts métrages au programme de la 9ème édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA).

 Deux films muets crient la douleur de tout un peuple plongé dans le chaos de la guerre depuis quelques années. Le film «Calendrier», de la jeune réalisatrice Nadine Tahsine Bek, exprime l’horreur en temps de guerre mettant en scène un clown qui s’entête à poursuivre ses spectacles et activités ludiques, tout en comptant les coups de mortier qui s’abattent dans son entourage.Ces tirs au mortier faisant partie du quotidien ne captent que quelque  secondes l’attention des personnages du film qui reprennent aussitôt leurs besognes comme si de rien n’était.

 Le clown, en pleine performance, ne s’arrête pas de sourire même quand la poussière d’une explosion, pas très loin de lui, couvre ses ballons. Le film résonne comme un appel à la résistance, à la vie malgré la mort, à la joie malgré la douleur... A travers ce personnage, son insouciance, son envie de vivre et de répandre le sourire et la joie autour de lui, Nadine Tahsine Bek, semble dire «on est fort». Ce court métrage de 15 minutes, sans le moindre dialogue, véhicule un message très fort. Un cri de détresse d’un peuple qui s’accroche aux petites douceurs de la vie, malgré l’horreur de la guerre. Le film «Tassakot» (Chute) du réalisateur Ali Al Okbani véhicule le même message, mais d’une manière plus subtile, plus allégorique, traitant de l'état d’âme d’une femme qui évolue dans un même décor.

Cette femme, fraîche et radieuse au début du film de 9 minutes, s’éteint peu à peu, plan après plan, pour finir terne et vieille. «Tassakot» exprime l’attente, a expliqué le réalisateur en marge de la projection de son film, ajoutant que «cette femme représente la Syrie qui attend de voir le bout du tunnel. En attendant, elle pleure, se met en colère, se tord de douleur, s’éteint chaque jour un peu plus».  «Il s’agit d’un cinéma d’urgence qui tente d’exprimer toutes ces horreurs qu’on vit au quotidien, de mettre des mots sur tout ce qu’on peut ressentir», a-t-il souligné. Quatre autres films ont été projetés lors de cette deuxième et dernière séance de la compétition des courts métrages, à savoir «Cart» du réalisateur saoudien Mohammad Salmane, «Ave Maria» du Palestinien Bassil Khalil, «Juin» de l’Irakien Ali El Aljabri et «Le marchand du temps» de la réalisatrice omanaise Rokia Wadhani.

 

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