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Australie : Amnesty et HRW critiquent la stratégie australienne concernant les réfugiés à Nauru

Publié par DKNews le 03-08-2016, 17h12 | 50
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Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) ont critiqué la stratégie australienne concernant les réfugiés relégués sur l'île de Nauru, indique mercredi dans un rapport les deux organisations.
«La marine repousse systématiquement les bateaux de clandestins.

Ceux qui parviennent à gagner ses côtes sont placés dans des camps de rétention au large, à Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée et à Nauru, minuscule îlot du Pacifique, ou sur l'île Christmas, dans l'océan Indien, le temps que leur demande d'asile soit instruite», expliquent les ONG.

Même si leur demande d'asile est jugée légitime, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie, ajoute-t-elle.

Anna Neistat, chercheuse à Amnesty, et Michael Bochenek, de Human Rights Watch, se sont rendus en juillet à Nauru pour y interviewer «secrètement» plus de 84 réfugiés qui y sont relégués par l'Australie.

«Le fait que le gouvernement australien n'apporte aucune réponse aux graves abus commis semble être une politique délibérée pour dissuader d'autres demandeurs d'asile d'essayer d'aller en Australie», dit le rapport.

«La politique d'exil des demandeurs d'asile qui arrivent par bateau est cruelle à l'extrême», déclare Mme Neistat.

«Rares sont les pays qui vont aussi loin pour infliger délibérément des souffrances aux gens cherchant la sécurité et la liberté», ajoute-elle.

Des médecins, des avocats et de nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme ont maintes fois dénoncé par le passé ce «système de déportation», et les conditions de vie des réfugiés dans ces territoires «à l'abri des regards extérieurs».

De nombreux rapports ont été publiés, documentant des «violences physiques et psychologiques» dans ces camps, et les graves problèmes mentaux des réfugiés qui y vivent indéfiniment sans aucune perspective d'en sortir.

«Pousser les réfugiés adultes et même les réfugiés enfants jusqu'au point de rupture semble être un des objectifs de l'Australie à Nauru», estime M. Bochenek.

Le gouvernement australien a rejeté en bloc les accusations des deux organisations. Selon les chiffres officiels au 30 juin, 442 demandeurs d'asile étaient détenus à Nauru, et 854 sur l'île de Manus.

L'Australie soutient que sa politique extrêmement dure vis-à-vis des migrants permet de dissuader les réfugiés d'entreprendre la périlleuse traversée vers les côtes australiennes.

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