Près d’une trentaine de villages de plusieurs communes de Bouzeguène et d’Aïn El Hammam viennent de proposer une assiette de terrain pour l’implantation d’un hôpital dont a bénéficié leur région. Dans une lettre adressée au wali de Tizi-Ouzou et au Premier ministre, ces derniers mettent en avant une grande étendue de plaines située à Messouya.
En fait, les habitants de huit communes, Azazga, Mekla, Aïn El Hammam, Iferhounen, Idjer et Bouzeguène affirment que ce terrain est idéal pour ce type d’établissement pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le terrain représente, selon la description, de vastes et plates étendues qui pourra offrir à l’avenir toutes les commodités et toutes les exigences d’extension. Il pourra également servir d’excellente assiette pour d’autres projets dont pourrait bénéficier la région qui manque énormément d’infrastructures de base à même d’enclencher son développement économique.
Puis, les rédacteurs de la missive affirment que le risque d’enneigement de ce site est quasi nul comparé aux hauteurs de la région car Messouya est à 200 mètres d’altitude uniquement. Enfin, la localisation du terrain de Messouya à l’intersection entre les six communes fait que ce lieu est stratégique et fera bénéficier des services de cet établissement hospitalier d’autres communes comme Idjer, Illilten et Aït Khellil qui se trouvent toutes les trois à équidistance entre 15 et 25 kilomètres de cette assiette foncière proposée par les habitants de ces villages situés au nord-est du chef-lieu de wilaya.
A noter par ailleurs que la wilaya de Tizi-Ouzou possède un établissement hospitalier d’envergure régional mais qui trouve des difficultés à répondre aux besoins des populations. Le service des urgences est en constante saturation. Les polycliniques se trouvant dans plusieurs daïras n’assurent pas les services d’urgences nécessaires d’où le nombre élevé des évacuations vers le CHU Nédir Mohamed. Sur un autre registre, malgré les moyens matériels mis à la disposition, le même établissement qui assure les urgences des wilayas de Boumerdès et Bouira souffre d’un manque cruel de radiologues.
Malgré les appels incessants du directeur général du CHU, les spécialistes en question sont encore absents d’où la réaffectation des malades vers le privé. Enfin, rappelons que la wilaya vient de bénéficier de la deuxième clinique de chirurgie cardiaque en Afrique. L’établissement doté de matériel ultramoderne se trouve dans la commune de Draâ Ben Khedda.