Pas moins de 136 nouveaux cas de cancer du sein et 71 de cancer de l’utérus ont été enregistrés de janvier à septembre 2016 à l’Etablissement hospitalier universitaire (EHU) «1er novembre» d’Oran, a-t-on appris auprès de la cellule de communication de cette structure.
Le développement du cancer du sein est «alarmant» en Algérie, a déclaré le chef de service gynécologie à l’EHUO, Pr Chafi, ajoutant que l’établissement enregistre chaque année entre 350 et 400 cas, dont la moitié seulement sont opérés avant de développer des métastases.
Sur une moyenne de 400 femmes atteintes du cancer du sein, admises annuellement à l'EHUO, «la quasi totalité vient à un stade extrêmement tardif», a-t-il déploré rappelant que les campagnes de sensibilisation et de dépistage menées périodiquement visent à les recevoir à un stade précoce qui permet une simple chirurgie pour l’extraction de la tumeur.
Intervenant lors d’une journée de sensibilisation, organisée à l’EHUO à l’occasion du mois du cancer du sein et de l’utérus «Octobre rose», il a regretté l’absence des femmes à chaque fois qu’une telle campagne de dépistage est lancée.
Pr Chafi a souligné, à ce sujet, que «le dépistage précoce peut éviter à la femme l’ablation partielle ou complète du sein, qui est une expérience extrêmement douloureuse tant sur le plan physique qu’émotionnel», ajoutant que c’est la peur de découvrir la maladie qui empêche les femmes d'aller faire un dépistage.
La majorité des cancers au niveau de l’EHU sont découverts au stade 2, alors que les traitements seraient beaucoup plus efficaces s’il étaient au stade 1, a-t-on conseillé. Il y a quelques années, la situation était plus grave.
La majorité des femmes atteintes de cancer du sein allaient se faire soigner à la phase 4, a-t-on rappelé. L’EHUO organise, dans le cadre de «Octobre rose», une campagne de dépistage précoce du cancer du sein et de l’utérus du 5 et 13 octobre en cours, au profit des femmes qui bénéficient d’échographies, de frottis cervico-utérin, la colposcopie et les mammographies.
