Le professeur Zahir Ihaddadene, ancien directeur de l’Institut de journalisme d’Alger et membre de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (l’Arav) a mis en garde hier à Béjaia contre les «dérives et les déviations journalistiques», appelant les professionnels à être plus rigoureux en terme d'éthique et de déontologie.
«La professionnalisation sans déontologie est un danger pour la profession et la société», a-t-il souligné à l’occasion d’une conférence animée en marge de la célébration de la journée nationale de la presse, expliquant que le principe de l’éthique couvre «la vérité, l’honnêteté et l’impartialité».
Ces principes sont, a-t-il affirmé, autant de «règles de conduite dans la recherche et la diffusion de l’information et la prescription des événements».
M.Ihaddadene a mis à profit cette conférence pour dresser le profil du «bon» professionnel qui, a-t-il recommandé, se doit de revêtir les attributs de liberté, de responsabilité, de don, de professionnalisme et d’éthique, estimant que «le journalisme détient une arme entre ses mains» et qu’a ce titre, «il doit en faire bon usage».
S’adressant particulièrement à un parterre de correspondants et de journalistes locaux, il a focalisé sur la notion de liberté qui «ne peut être dissociée de l’exercice du métier de journaliste, qu’il s’agisse de ses rapports avec son employeur ou avec les pouvoirs publics», a-t-il dit. L’orateur n’omettra pas non plus d'axer sur le principe de la responsabilité. «C’est une base du métier», a-t-il tenu à souligner.
Cette journée de la presse a donné lieu par ailleurs à un rassemblement des journalistes à la place de la liberté Saïd-Mekbel où ils ont rendu hommage, en présence des autorités locales, aux martyrs de la plume.
