Une nouvelle trêve «humanitaire» à Alep, où les affrontements ont repris entre les forces syriennes et les groupes armés, n'est «pas d'actualité», a affirmé lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.
«La question d'un renouvellement de la pause humanitaire n'est pas d'actualité», a déclaré M. Riabkov, cité par les agences russes, alors qu'une première trêve humanitaire de trois jours a expiré samedi soir.
Pour qu'un telle mesure soit prise, «il est nécessaire que nos opposants garantissent un comportement acceptable de la part des groupes antigouvernementaux qui ont empêché les évacuations médicales», a ajouté M. Riabkov.
Le vice-ministre russe a par ailleurs critiqué la position de la coalition internationale, assurant que celle-ci préférait critiquer Damas et Moscou plutôt «qu'exercer réellement son influence» sur l'opposition et les groupes armés pour le maintien de cette trêve.
«Au cours des trois derniers jours, ce dont nous avions besoin n'a pas eu lieu», a-t-il déclaré.
Huit couloirs humanitaires, établis pour permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitaient de quitter les quartiers d'Alep-est tenus par l'opposition, sont restés quasiment déserts de jeudi matin à samedi soir.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait accusé jeudi les rebelles armés d'empêcher les civils de quitter les quartiers d'Alep-est.
Peu après l'expiration de la trêve, les combats ont repris à Alep. Un déluge de roquettes et d'obus s'est abattu sur un quartier d'Alep-ouest tenu par le gouvernement, tandis que des tirs d'artillerie et des frappes aériennes ont visé l'est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'ancienne capitale économique de la Syrie est divisée depuis 2012 entre des quartiers ouest contrôlés par l'armée syrienne et des zones est contrôlées par les groupes armés.