Plus d'un million de personnes dans des pays à revenu faible ou intermédiaire ont été soignées au moyen d'un nouveau traitement révolutionnaire de l'hépatite C, depuis son introduction il y a deux ans, a affirmé jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
«Avec ces nouveaux médicaments, le taux de guérison dépasse les 95%, les effets secondaires sont plus rares qu'avec les traitements disponibles auparavant et la guérison complète peut être obtenue en trois mois», a expliqué l'OMS dans un communiqué.
Mais à un prix initial estimé à quelque 85.000 dollars, ces traitements étaient inabordables même dans les pays à revenu élevé. Grâce à une série de stratégies pour l'accès soutenues par l'OMS et d'autres partenaires, un certain nombre de pays à revenu faible ou intermédiaire, dont l'Indonésie, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines, la Roumanie et le Rwanda,»parviennent peu à peu à fournir les médicaments à ceux qui en ont besoin».
«Donner le plus large accès possible au traitement salvateur de l'hépatite C est une priorité pour l'OMS», a indiqué le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du Département VIH - Programme mondial de lutte contre l'hépatite virale à l'OMS. Il est «encourageant» de voir les pays commencent à faire des progrès importants, mais l'accès demeure impossible pour beaucoup de gens, a-t-il déploré.
De son côté, Suzanne Hill, directrice du Département des médicaments essentiels et produits de santé à l'OMS, a estimé que de grandes différences subsistaient au niveau des prix payés par les pays et que ces prix restaient encore très élevés pour certains pays à revenu intermédiaire.
L'OMS «travaille sur des modèles de tarification pour ces médicaments ainsi que d'autres très onéreux, afin d'étendre l'accès à tous les médicaments essentiels dans tous les pays», a-t-elle affirmé.