Santé

Migraine : les crises augmentent avec le manque de sommeil

Publié par DK News le 05-11-2016, 14h12 | 33
|

Avoir de bonnes nuits de sommeil est encore plus important pour les personnes qui souffrent de migraine. Si les crises de migraine se multiplient, c’est peut-être parce que vous ne dormez pas assez.

On sait qu’une crise de migraine peut se déclencher pour de multiples raisons  : un verre de vin blanc, une longue journée devant l’écran d’ordinateur, une après-midi sur la plage en plein soleil sans lunettes protectrices… A cette longue liste, les chercheurs de l’Université du Mississipi viennent d’ajouter « le manque de sommeil », en publiant une étude sur le lien entre le sommeil et la migraine dans le magazine américain Headache.

Pour cette étude, 292 étudiants migraineux (parmi lesquels 70% de filles) ont accepté de servir de cobayes. Ils ont tenu scrupuleusement une sorte de journal de bord de leur sommeil (nombre d’heures, difficultés d’endormissement, siestes…) et ils ont répondu à des questionnaires sur leur état de santé (et notamment sur l’éventuelle existence d’une forme d’anxiété ou de dépression) et l’évolution de leurs migraines. Ces données ont ensuite été croisées avec celle d’un groupe d’étudiants n’ayant jamais mal à la tête.

En conclusion, les chercheurs de l’Université du Mississipi se sont aperçus que les étudiants qui souffraient de régulières crises de migraine étaient aussi ceux dont le sommeil  était de mauvaise qualité ou dont les nuits étaient trop courtes.
Rien d’étonnant pour ces chercheurs qui savent qu’un sommeil de mauvaise qualité empêche de plonger dans des phases de sommeil profond, qui sont nécessaires pour produire la sérotonine et la dopamine, deux neurotransmetteurs qui envoient des signaux de bien-être au cerveau.

Le manque de vitamine D augmente le risque de migraine

Les vitamines D, B2 et les coenzymes Q10 sont essentielles pour se prémunir de la migraine.
La migraine serait associée à une carence en vitamines, selon les résultats d'une étude présentée au 58è Congrès scientifique de l'American Headache Society (San Diego) . Les migraineux, qu'ils soient enfants, adolescents ou adultes, affichent tous des déficiences en vitamines D, B2 (riboflavine) et en coenzyme Q10 (ubiquinone).

Les chercheurs du Cincinnati Children's Hospital aux Etats-Unis ont réalisé une étude avec les données médicales de 7 961 patients souffrant de migraines . Ils ont analysé leurs taux sanguins de vitamine D, de riboflavine (vitamine B2), de folate (vitamine B9) et de coenzyme Q10, un puissant antioxydant.

La migraine est associée à un manque de vitamines différentes pour les hommes et les femmes
Les scientifiques ont constaté une association entre la prévalence de la migraine et la carence en vitamines.

L'étude a révélé que les filles et les jeunes femmes migraineuses sont plus susceptibles que les garçons et les jeunes hommes d'avoir des carences en coenzyme Q10.En revanche, les garçons et les jeunes hommes qui souffrent de migraine affichent une carence en vitamine D . Les carences en folates ne semblent pas être associées aux migraines.

Les scientifiques ont aussi remarqué que la migraine chronique est associée à une prévalence plus élevée de la carence à la fois en coenzyme Q10 et riboflavine, par rapport à la migraine épisodique.
"D'autres études sont nécessaires pour comprendre si la supplémentation en vitamines est efficace chez les patients migraineux en général, et si les patients présentant un déficit léger sont plus susceptibles de bénéficier d'une supplémentation», explique Suzanne Hagler, chercheuse à la division de neurologie au Cincinnati Hospital Medical Center et auteure principal de l'étude.

L'assiette anti-migraine
Pour faire le plein de vitamine D, composez votre assiette de poissons gras, d'œuf ou de rognons, associez-y pour la coenzyme Q10, du bœuf, des harengs, des sardines ou des cacahuètes et pour la vitamine B, des fromages à pâte molle ou des germes de blé.

Le Botox pour guérir la migraine ?

On connaissait les effets du Botox sur les rides mais saviez-vous qu'il pouvait également soulager les migraines ?
Tout a commencé lorsque des Américaines traitées avec du Botox pour leurs rides ont expliqué à leurs médecins esthétiques que depuis ces injections, leurs migraines avaient presque cessé.
Étonnés par ces résultats, des médecins ont réalisés plusieurs études montrant les bienfaits du Botox sur les migraines. Des études sans conséquence officielle. Jusqu'à ce que la FDA (Agence américaine des médicaments) publie un communiqué, ce 15 octobre, pour donner son feu vert dans le traitement des migraines chroniques avec le Botox.

Administré toutes les 12 semaines en injections autour de la tête et du cou, le Botox pourrait traiter les migraines chroniques, c'est-à-dire celles qui surviennent environ 14 jours dans le mois chez les patients. Il permettrait de réduire la fréquence et l'intensité des migraines.
Pour le Dr Russell Katz, directeur de division des produits de neurologie au centre d'évaluation et de recherche sur les médicaments de la FDA, "(la migraine) perturbant fortement la vie familiale, professionnelle et sociale (des patients), il est important de disposer d'une variété de traitements".
La FDA reste tout de même prudente et préconise de bien dialoguer avec son médecin pour vérifier que le Botox est une réponse adaptée à son type de migraine.

5 astuces anti-migraine Pas de grasse matinée !
Pendant les vacances, on a tendance à se coucher plus tard et à traîner le matin dans son lit. Problème : «Ceux qui veillent tard accumulent un mini-retard de sommeil qui modifie leur production de sérotonine», explique le Dr Scimeca. Cela trouble l’horloge interne, et peut être la porte d’entrée d’une crise de migraine.
La solution: « Faire des siestes préventives dans la journée », conseille notre expert.

À table, limiter les excès
En été, vive les apéros prolongés avec les amis et les grands repas familiaux ! Mais l’abus d’alcool et une alimentation déséquilibrée sont des facteurs favorisants. «Certains migraineux réagissent aux aliments riches en tyramine : vin, fromage fermenté, poissons (sardines, thon…), chocolat…, explique notre expert. Or ces aliments entraînent une “réaction allergique” qui influe sur les artères du cerveau.»
La solution :  «Si vous buvez de l’alcool, alternez avec de l’eau pour éviter la déshydratation (qui est un facteur de risque) », conseille le Dr Scimeca. À table, prenez le temps de bien mâcher et limitez les aliments riches en tyramine. Essayez de manger équilibré, sans excès, et ne sautez pas de repas.

Éviter les coups de chaleur
«La chaleur peut déclencher des migraines , car elle favorise la déshydratation. Ce phénomène entraîne en effet une fluctuation vasculaire qui provoque des spasmes des artères du cerveau, et donc des migraines», précise le Dr Scimeca.
La solution :  boire beaucoup d’eau, éviter de sortir aux heures les plus chaudes (entre 11 et 16heures) et les « effets four » sous le parasol. Sur
la plage, faire régulièrement trempette pour se rafraîchir.

Protéger ses yeux
«Une forte lumière captée par la rétine influe sur certains neurotransmetteurs, favorisant ainsi les crises migraineuses chez les personnes sensibles», rapporte le Dr Scimeca.
La solution: «Portez des lunettes de soleil quand vous sortez, cela modère considérablement cette sensibilité à la lumière», recommande notre expert.

Tout doux sur le sport…
On profite souvent de son temps libre en été pour se remettre au sport. Or, «la chaleur du corps produite lors de l’effort s’ajoute à la chaleur ambiante, ce qui peut entraîner une déshydratation, facteur de risque de migraine». Des contractions musculaires violentes ou de mauvais
gestes peuvent aussi favoriser les crises chez les personnes fragiles des cervicales.
La solution: faire du sport en fin de journée quand les températures sont plus fraîches. Et choisir une activité physique peu violente (natation, volley…).

les enfants aussi

Les adultes ne sont pas les seuls à souffrir de migraine, les enfants aussi peuvent en être victimes. On estime que 10 % des enfants sont migraineux. Malheureusement, leurs migraines ne sont pas toujours prises au sérieux et sont parfois mal diagnostiquées.

Lorsqu'un enfant se plaint de maux de tête et que, une demi-heure après, il est en train de jouer gaiement, les parents ont tendance à penser que leur enfant a fait du cinéma. Or, pas du tout : la migraine de l'enfant dure souvent moins longtemps. De plus, elle est très sensible au sommeil : "une simple sieste peut la faire passer alors que chez l'adulte, on a perdu l'efficacité du sommeil", explique le Dr Anne Donnet, neurologue à l'hôpital de la Timone (Marseille) et présidente de la Société française d'étude des migraines et des céphalées.

Yeux cernés, pâleur, vomissements sont des signes évocateurs
L'autre difficulté à diagnostiquer la migraine chez l'enfant concerne les symptômes : alors que chez l'adulte, on n'établit un diagnostic de migraine qu'en présence de maux de tête pulsatiles et unilatéraux, la migraine de l'enfant n'est pas toujours pulsatile et peut être bifrontale. Et puis chez l'enfant très jeune, il y aussi bien sûr la difficulté, voire l'impossibilité, pour lui de verbaliser et d'expliquer les caractéristiques de sa douleur. Néanmoins, certains signes doivent évoquer la migraine et inviter à consulter : l'enfant migraineux vomit, son visage devient très pâle et ses yeux sont cernés.
Chez les petits, les triptans marchent bien
Un t orticolis , des vertiges qui apparaissent soudainement ? Votre enfant souffre peut-être d'un équivalent migraineux. "Bien que ces pathologies ne soient pas caractérisées par une céphalée, elles apparaissent dans des familles de migraineux et chez des enfants qui, plus tard, seront migraineux. Par ailleurs, on peut parfois les traiter avec des triptans , une classe de médicaments spécifique de la migraine. C'est pour ces raisons que l'on parle d'équivalents migraineux", explique le Dr Luigi Titomanlio, responsable de la clinique de la migraine et des pathologies neurovasculaires pédiatriques à l'hôpital Robert-Debré (Paris). Et d'ajouter, "en 2013, nous avons également montré que les enfants migraineux avaient plus souvent souffert de coliques du nourrisson que les enfants non migraineux.
La colique du nourrisson pourrait donc, elle aussi, être un équivalent migraineux".

Les moyens de prévenir et de traiter la migraine chez l'enfant sont identiques à ceux utilisés pour l'adulte avec, bien évidemment, une posologie adaptée quand il s'agit d'un traitement médicamenteux.
Le mode d'administration peut également différer. "Alors que les adultes préfèrent souvent avaler un cachet, la pulvérisation par voie nasale de sumatriptan est souvent prescrite aux enfants à partir de 12 ans", indique le Dr Titomanlio.

Avoir des coliques bébé, c’est avoir des migraines plus grand

Les coliques des bébés pourraient être un précurseur de migraines à l’âge adulte, ont découvert des chercheurs américains. Les nourrissons dont les mères sont sujettes aux migraines ont 2,5 fois plus de risques de souffrir de coliques que les autres. Telle est la conclusion d’une étude de chercheurs de l’université de Californie. "Notre étude suggère que les coliques des bébés peuvent être un signe que l'enfant est prédisposé à souffrir de migraines plus tard dans la vie", explique le neurologue Dr Amy Gelfand lors de la présentation de l’étude au congrès annuel des neurologues américains. >> Plus d’infos sur les  migraines dans notre dossier

 Migraine et colique héréditaires
La colique, un signe avant-coureur de la migraine ? Pour en avoir le cœur net, les chercheurs ont comparé le risque de coliques du nourrisson chez les bébés de 154 mamans. Ils ont observé les bébés à l’âge de deux mois lors d’une visite pédiatrique dans une clinique de San Francisco. Il s’est avéré que près de 29 % des bébés dont les mères étaient migraineuses souffraient de coliques.En revanche, les nourrissons dont les mamans n’avaient pas souffert de migraine étaient seulement 11 % à avoir des coliques. >> A lire aussi : Comment en finir avec les maux de ventre
Ce lien entre la mère et son bébé s’est aussi vérifié entre le bébé et le père : ainsi, les enfants dont les pères avaient souffert de migraines étaient également plus exposés aux coliques. Mais la prédisposition semblait moins évidente qu’entre la mère et l’enfant.

 Autre relation mise au jour par les scientifiques : les mamans qui ont souffert de coliques quand elles étaient bébé ont plus de risque que les autres d'avoir un enfant ayant à son tour des coliques. >> A lire aussi : Coliques du nourrisson : 5 gestes pour les calmer
 Ces résultats devraient permettre de mieux cerner les jeunes populations à risque en partant des antécédents familiaux de migraines et de coliques du nourrisson."Cette étude nous aide à mieux comprendre les différentes manifestations de la migraine au cours d’une vie", a souligné le Dr Amy Gelfand. Alors que seuls 20 % des migraineux en France prennent l’initiative de consulter un médecin, on peut envisager que cette étude débouche à terme sur de nouvelles pistes pour améliorer le quotidien des migraineux.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.