Santé

Asthme : La maladie peut empêcher de tomber enceinte rapidement

Publié par DK News le 22-11-2016, 15h07 | 65
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Une étude danoise montre qu’il est plus difficile de tomber enceinte lorsqu’on est asthmatique.

Si vous essayez de faire un bébé depuis plusieurs mois et que vous ne parvenez pas à tomber enceinte, il y a une raison à laquelle vous n’avez peut-être pas pensé.
Des scientifiques du Centre de recherches sur les maladies respiratoires de l’hôpital de Copenhague, au Danemark, viennent en effet de découvrir que les femmes qui souffrent d’asthme ont plus de difficultés à tomber enceinte.
Pour cette étude, ils ont suivi 15 000 femmes  et leur ont demandé si certaines avaient mis plus d’un an à tomber enceinte. Parmi les femmes asthmatiques, 27% avaient attendu plus d’un an avant de voir leur projet de bébé aboutir, alors qu’elles n’étaient que 21% chez les femmes non asthmatiques. En outre, les femmes souffrant d’un asthme non traité ont été plus nombreuses à souffrir d’une longue période d’infertilité par rapport à celles qui affirment suivre un traitement.

Aller mieux avant de tomber enceinte
Pour le Dr Avner Hershlag, ce délai de conception plus long peut être dû au fait que la principale préoccupation des femmes qui souffrent d’un asthme pas (ou mal) traité est d’aller mieux. Et que cela repousse au second plan leur envie de faire un bébé et les tentatives pour tomber enceinte. « Sur le long terme, les femmes asthmatiques finissent de toute façon par tomber enceinte et il n’y a aucune différence dans leur taux de fertilité. Simplement, il leur faut un peu plus de temps pour concevoir un enfant » souligne le médecin.
Toutefois, l’équipe de chercheurs entend poursuivre son étude car ils suggèrent que l’état inflammatoire qui caractérise l’asthme pourrait affecter d’autres organes que les voies respiratoires. « Cette inflammation pourrait également atteindre l’utérus et empêcher ainsi la nidation de l’œuf’ expliquent les chercheurs.

Des efforts à faire pour le dépistage et le traitement des femmes

Le risque de développer de l'asthme est plus élevé chez les femmes au moment de la puberté, de la grossesse et de la ménopause. Pourtant, le diagnostic et le suivi pendant ces périodes délicates ne sont pas toujours assurées.

Cinq femmes pneumologues, membres de la Société de pneumologie de langue française, ont décidé de se mobiliser autour des particularités de l'asthme chez la femme. Cette affection inflammatoire bronchique chronique est plus fréquente chez les jeunes garçons que chez les filles à l'adolescence, mais "les choses changent ensuite, avec un risque d'asthme qui ne cesse d'augmenter au cours de la vie des femmes", explique le professeur Chantal Raherison-Semjen, pneumologue à l'Hôpital Haut Lévêque de Bordeaux.

La puberté, la grossesse et la ménopause sont des périodes à risque pendant lesquelles le dépistage et la prise en charge devraient être améliorés, d'après les spécialistes. L'Institut national de la santé (Inserm) estime qu'en France, 3 à 5% des individus adultes souffrent d'asthme, "mais 10 à 15 % des adolescents présentent des crises, et on peut atteindre 15 à 20 % chez l'enfant de 6-7 ans dans certaines régions." Selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), près de 1 000 personnes en décèdent par an, en particulier les plus de 45 ans.

Sous-diagnostic et traitement mal suivi
Pour soulager des malades, des traitements de fond, à base de corticoïdes inhalés, et des traitements pour soulager bronchodilatateurs les crises sont très efficaces. Mais selon une enquête réalisée en 2006 par l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), citée par l'AFP, seuls six asthmatiques sur dix seraient sous contrôle. En cause, un sous-diagnostic ou un traitement mal suivi. Les jeunes femmes au moment de la puberté sont plus sensibles à ce problème, car les hormones féminines ont une action sur les poumons. Ces crises s'aggravent chez les femmes asthmatiques lors des règles, en particulier au moment des premiers jours du cycle et, plus tard, lors de la ménopause. La grossesse est également une période délicate : non traitée, l'asthme peut augmenter les risques de naissances prématurées et d'infections respiratoires au cours de la première année de vie du bébé.

L’alimentation joue un rôle dans le développement de l’asthme

Des chercheurs suisses ont découvert que la fermentation des fibres présentes dans les fruits et les légumes constitue une barrière contre l'asthme. Une avancée qui tombe à pic, puisque le nombre de malades ne cesse d'augmenter.

Depuis les années 1980, les scientifiques observent une augmentation de la fréquence d'asthme dans tous les pays développés. En France, selon les chiffres de l'Institut national de la santé (Inserm), on estime que 3 à 5% des individus adultes sont touchés par cette affection inflammatoire chronique. Dans une étude publiée par la revue Nature Medicine, les chercheurs suisses du Centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne, ont remarqué que cette hausse coïncide avec une baisse de consommation des fruits et légumes.  

Ils ont ainsi décidé d'effectuer des tests sur des souris présentant le même système immunitaire que l'être humain. Séparées en deux groupes, certaines souris ont été soumises à un régime à faible teneur (0,3%) en fibres fermentables, semblable au régime des Occidentaux, tandis que les autres ont consommé des aliments contenant environ 4% de fibres. Face à un extrait d'acariens domestiques, les souris du premier groupe ont développé une réaction allergique moins forte que les autres.  

Une réaction en chaîne  
Les chercheurs expliquent ces résultats par une réaction en chaîne. Une fois ingérées, les fibres arrivent dans l'intestin, où elles fermentent en présence de bactéries et sont transformées en acides gras. Ces acides sont transportés par le sang et influencent la maturation des cellules immunitaires. En présence des acariens, ces cellules migrent de la moelle osseuse vers les poumons, déclenchant ainsi une réaction de défense.  

Les auteurs de l'étude sont en train de travailler également sur le rôle de l'alimentation dans des inflammations des poumons tels que la maladie pulmonaire obstructive chronique, qui est en passe de devenir la troisième cause de mortalité dans le monde, indique le site BBC News.

 

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