Monde

France : La droite se rassemble autour de Fillon, la gauche dans l’attente de la décision de Hollande

Publié par DK News le 28-11-2016, 16h47 | 32
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Avec l’élection dimanche de François Fillon, la droite a désormais son candidat pour la présidentielle de mai prochain et part sereine et rassemblée pour la bataille, tandis que la gauche, dans l’attente de la décision de président sortant, ne semble pas trouver pour le moment un rassembleur pouvant lui donner une vitalité.

Mais de nombreux observateurs estiment que les choses vont s’accélérer au courant du mois de décembre, même si la tendance actuelle est favorable pour la droite qui exploite à fond les erreurs et échecs du quinquennat du président François Hollande, à qui on lui reproche, hormis des résultats «négatifs», d’avoir altérer à la fonction du chef de l’Etat.

Face à cette gauche qui s’est autoflagellée à coup de dissensions autour de lois à l’origine de son déchirement, la droite a mis le cap «très à droite» refusant tout compromis ou compromission en ce qui concerne les valeurs qu’elle défend, notamment le libéralisme économique, la refondation de l’Etat, la famille et la laïcité qu’elle dresse contre une montée jugée «inquiétante de l’islamisme» en France.
La victoire de François Fillon est perçue d’ailleurs comme un retour vers une certaine «radicalité» de la droite qui prône le «libéralisme conservateur» pour dresser un barrage «efficace» contre un «populisme» régnant dans une situation de crise.C’est dans ce contexte politique et économique qu’on n’hésite pas, en France, à dire que la droite est «en route» pour l'alternance.

Dans son édition de lundi, le quotidien Libération a estimé que la victoire «à droite et très à droite» de Fillon «a au moins une vertu : le retour d’une certaine idée de la politique».
«Sur la forme, l'homme est austère, rétif à la médiatisation, allergique à l'esbroufe, bon orateur et exempt de casseroles, il réhabilite quelque peu le métier politique. Sur le fond, la rigidité conservatrice et libérale de son projet clarifie les enjeux de la présidentielle. On dira que c'est un habit neuf», a commenté le journal.
A gauche, l’on attend avec impatience l’annonce du président François Hollande de vouloir briguer ou pas un deuxième mandat auquel il l’a lié à l’inversion de la courbe du chômage qui fait rage en France, malgré une sensible baisse pour le mois d’octobre.

Le Premier ministre, Manuel Valls, probablement poussé par ses proches, n’a pas exclut, dans un entretien au Journal du Dimanche, de se présenter face à François Hollande à la primaire du Parti socialiste. Cette intention a été perçue comme une volonté de «défier» le Président, «une première dans l'histoire de la Vème République».

Mais la présidence française a mis le point sur le «i» en affirmant lundi, par la bouche du porte-parole du gouvernement, Christian Le Foll, qu’il ne saurait y avoir une compétition présidentielle entre un Président et son Premier ministre.

Il a averti Manuel Valls qu'il ne serait «plus Premier ministre» s'il annonçait sa candidature à la primaire de la gauche avant la décision de François Hollande.
Il faudra juste signaler que l’origine de l’idée d'une telle confrontation a été lancée samedi par le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone, qu’on dit qu’il est «en froid» avec François Hollande depuis la publication du livre «Un président ne devrait pas dire ça», que beaucoup d’observateurs ont considéré d’opération de «suicide» du chef de l’Etat en livrant à des journalistes des confessions très critiques à son égard.

Ce qui pousse des voix à s’élever, au sein de la majorité, pour demander à la gauche de «se réveiller», dont nombre d’analystes français doutent des capacités réelles de cette tendance politique, notamment après la déception de la majorité des Français vis-à-vis du quinquennat de François Hollande. A moins que ce dernier ne dispose d’une «recette magique», avance-t-on sans trop y croire.

 

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