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Grâce à la formation il y a «moins de dramatisation et de diffamation»

Publié par DKNews le 12-12-2016, 17h16 | 40
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Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a estimé dimanche à Alger, que le cycle de formation initié au profit des journalistes s'est traduit par «moins de dramatisation de l'information» et «moins de diffamation» dans la presse algérienne.

«Nous constatons de moins en moins d'amplification et de dramatisation de l'information et de moins en moins de diffamation dans la presse algérienne», a indiqué M. Grine à la presse en marge d'une conférence-débat sous le thème

«Le journalisme et l'impératif du +zéro défaut+», animée par M. Guy Berniere, consultant international en journalisme et communication.

«La presse algérienne est dynamique et talentueuse, mais le problème est dans l'empressement du journaliste, lequel devrait vérifier et croiser l'information», a-t-il dit.

S'inscrivant dans la thème retenu pour cette conférence-débat, M. Grine a fait savoir qu'il préférait parler «d'exactitude dans la presse au lieu d'objectivité», ajoutant dans le même sens qu'il «ne croit pas aussi à la thèse de +zéro défaut+ car il y en a toujours dans le journalisme».

Le ministre a ainsi cité en exemple la couverture médiatique du Forum africain d’investissement et des affaires qu'avait abrité Alger du 3 au 5 décembre, qui a fait l'objet de «beaucoup de spéculations».
«Je n'ai pas lu un article qui explique la situation avec ses tenants et ses aboutissants.

Le jour où il y aura une explication de la part d'une source non anonyme, mais identifiée qui s'exprime du côté du ministère des Affaires étrangères ou du Forum des chefs d'entreprises (FCE), à ce moment-là, nous pourrons dire que nous avons une explication dépassionnée».

A une question sur la communication institutionnelle, M. Grine a précisé qu'«il n' y a pas de blocage» à ce niveau, relevant que «chaque ministère communique et dispose de son propre chargé de communication».

Interrogé sur un éventuel remaniement ministériel, le ministre a qualifié de «spéculations et de rumeurs» les informations publiées à ce sujet, rappelant que «le remaniement du gouvernement demeure du ressort du président de la République».

De son côté, M. Berniere qui a évoqué son expérience de 40 ans dans la profession notamment à l'Agence France presse (AFP), a mis l'accent dans sa communication sur «l'exigence faite au journaliste de fournir en temps quasi-réel des informations exactes, fiables et de qualité».

Il a précisé que l'ambition d'arriver à «l'impératif zéro défaut» passe par un travail de groupe afin de pouvoir croiser l'information et de se faire relire par ses collègues. «Les cercles de qualité qui cherchent le +zéro défaut+ reposent sur un concept lancé au Japon dans les années 1970 pour rendre les entreprises plus compétitives en terme de qualité», a-t-il expliqué.

Pour cet expert, la profession de journaliste a été révolutionnée par les moyens numériques et les nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Relevant qu'avec un smartphone, le journaliste peut effectuer plusieurs opérations qui nécessitaient par le passé la mobilisation de plusieurs personnes, il a estimé en revanche que «les outils informatiques permettent désormais à tout le monde de faire de l'information».

M. Berniere a relevé aussi que les médias traditionnels se sont retrouvés «submergés» par les réseaux sociaux et l'explosion de sources d'information, échappant à tout contrôle.
Par ailleurs, il a ajouté que les réseaux sociaux et autres moteurs de recherche captent 90 à 95% de la publicité qui est désormais sur ces réseaux.

Les qualifiant «d'agrégats de l'information», il a estimé que ces réseaux sociaux sont au-dessus des lois dans la mesure où il n'y a pas de conventions internationales et d'autres mécanismes juridiques permettant de les contrôler.

Pour M. Berniere, ces réseaux sociaux ont «déstructuré» l'information au détriment des professionnels remplacés par des «pigistes bon marché» et des sources anonymes, ce qui constitue, a-t-il estimé, «un conflit à la liberté d'expression».

Pour cet expert la recherche de l'exactitude dans le journalisme demeure une «valeur sûre» qui passe par la «célérité, la qualité la fiabilité et la déontologie».

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