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Ouverture des travaux de la 10e réunion des Points focaux du CAERT à Alger - Lutte antiterroriste : M. Messahel : «L’engagement de l’Algérie est «sans réserve» en faveur de la coopération internationale»

Publié par DKNews le 14-12-2016, 18h45 | 33
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 Les travaux de la 10e réunion annuelle des Points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) se sont ouverts mercredi à Alger.

La réunion prévue sur trois jours sera l'occasion d'analyser l'état actuel du terrorisme sur le continent, d'améliorer la coordination dans la lutte antiterroriste et de déterminer la voie à suivre pour faire progresser les objectifs de lutte contre le terrorisme. 

Pour ce faire, précisent les organisateurs, des spécialistes du CAERT ainsi que d'autres experts de la lutte contre le terrorisme africains et internationaux seront invités à faire des exposés sur les événements ayant trait au terrorisme en Afrique en 2016 et leur impact sur la situation sécuritaire dans le continent. 

Les experts tenteront également lors des ces travaux qui se tiennent sous les thèmes: «Architecture de sécurité nationale et mécanisme anti-terroriste» et «Coopération anti-terroriste», de proposer des idées pour améliorer la coopération et la riposte face à la menace terroriste, a-t-on également indiqué.

La cérémonie d'ouverture s'est tenue en présence du Secrétaire général des Affaires étrangères, Hassan Rabhi, des institutions représentant des pays africains au CAERT, des organisations partenaires du CAERT, du Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, du directeur du CAERT et représentant spécial de l'UA pour la coopération antiterroriste, Larry Gbevlo-LarteyEsq, et de représentants du corps diplomatique accrédité à Alger.  La dernière édition de cette réunion s'était tenue à Alger le 16 décembre 2015. 

Le point focal est l'institution choisie par chaque pays pour le représenter devant le Centre ouvert en octobre 2004.

Cela peut être aussi les ministères de l'Intérieur, de la Défense ou des Affaires étrangères des pays membres. 

L'Union africaine (UA) avait créé le CAERT, dont le siège se trouve à Alger, pour coordonner les efforts individuels et collectifs (entre pays d'Afrique) pour faire face à la menace terroriste, en émettant des recommandations.  L'objectif étant aussi d'échanger des informations sur les mouvements des groupes terroristes, l'assistance judiciaire mutuelle et l'échange d'études et d'expertises.

L’engagement de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme est «sans réserve» en faveur de la coopération internationale, a affirmé le ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, dans une interview à Arabies.

«Aujourd’hui, notre engagement est sans réserve en faveur de la densification de la coopération bilatérale, régionale et internationale autour de la question de la lutte contre le terrorisme», a-t-il dit dans une interview accordée au mensuel Arabies qui publie un spécial Algérie, exprimant le souhait du gouvernement et peuple algériens «qu’aucun pays ne connaisse la tragédie que l’Algérie a vécue et cela ne peut se réaliser qu’à travers la mise en £uvre de cette coopération».

«La victoire remportée par l’Algérie sur le terrorisme est une autre raison pour rester attentif à ce qui se passe dans notre environnement géopolitique immédiat et lointain aussi.

C’est pourquoi la priorité est toujours accordée, au plan interne, à un haut niveau de vigilance de la population et des services de sécurité, et au plan extérieur, à la densification de coopération dans les différents domaines et avec le plus grand nombre de partenaires, pays comme organisations régionales et internationales», a-t-il expliqué.

Rappelant la décennie douloureuse du terrorisme en Algérie et le lourd bilan en pertes humaines et des destructions incommensurables dans le domaine économique «se chiffrant en milliards», le ministre a souligné la constance de l’effort de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme en se déployant «très tôt» sur différents fronts à travers plusieurs initiatives régionales et internationales «visant à l’émergence d’une stratégie et ripostes internationales pour faire face à une menace elle-même mondiale». 

Il a tenu à rappeler également que l’Algérie a livré «seule» la guerre à l’hydre terroriste «dans un contexte mondial fait d’indifférence et même d’accusations infondées à l’endroit des forces de sécurité au drame imposé au peuple algérien par cette nouvelle forme de criminalité, pourtant transnationale, qui a drapé ses objectifs par la religion», faisant observer que le prix payé à l’agression terroriste est «très élevé».

Au sujet de la politique algérienne de déradicalisation, Messahel a expliqué qu’elle portait sur tous les secteurs d’activités et «ne se limite pas à la récupération, la réhabilitation et la réintégration dans la société des personnes impliquées à différents degrés dans des activités liées au terrorisme».

«Il s’agit d’une approche globale qui consiste à lutter contre les facteurs potentiels de marginalisation, de vulnérabilité et de fragilisation des individus au sein de la société, et qui se fonde sur une démarche inclusive aux plans politique, économique, social, culturel, cultuel», a-t-il précisé, soulignant que «cette stratégie a été portée et mise en £uvre à un double niveau par toutes les institutions de la République et dans tous les secteurs d’activités avec l’appui des organisations citoyennes et les citoyens eux-mêmes». 

Il a expliqué qu’elle a consisté à appuyer les efforts de lutte contre le terrorisme menés par l’Armée nationale populaire et les services de sécurité «à travers une démarche d’isolement des groupes terroristes, en offrant des perspectives aux jeunes pouvant être potentiellement tentés par le discours extrémiste, ainsi qu’à ceux qui ont été entraînés dans l’aventure terroriste et qui ont décidé de se repentir et de se réinsérer dans la société», faisant remarquer que, d’autre part, «elle se situe dans le long terme, en s’inscrivant dans une logique de prévention et de lutte contre les causes de la radicalisation dans une démarche pluridisciplinaire, politique, sociale et culturelle toujours inclusive».

«De fait, elle se fonde sur la conviction que la voie sécuritaire ne peut à elle seule prévenir et éliminer le phénomène du terrorisme et que son éradication dans les comportements nécessite, aussi et surtout, l’adhésion citoyenne», a-t-il soutenu.


Messahel : La situation d'instabilité politique et sécuritaire de la Libye «nous préoccupe au plus haut niveau»

La situation d'instabilité politique et sécuritaire prévalant en Libye «nous préoccupe au plus haut niveau», a indiqué le ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, dans une interview au mensuel Arabies.  

«La situation d'instabilité politique et sécuritaire qui prévaut dans la Libye voisine nous préoccupe au plus haut niveau», a-t-il dit, soutenant qu'il «en est de même de la présence des groupes terroristes». 

Il a précisé dans ce contexte que l'Algérie œuvre avec l'ensemble des pays voisins de la Libye, en coordination avec les Nations unies, «à l'avènement rapide d'une solution politique entre les seules forces politiques libyennes sans ingérence extérieure ni intervention étrangère de quelque nature qu'elle soit».

Le ministre a estimé que c'est l'absence d'autorité et d'institutions «légitimes, fortes et justes», qui joue «en faveur» des groupes terroristes et de l'expansion de leurs activités criminelles, soulignant «l'urgence pour la Libye de disposer d'un gouvernement central à même de conduire la lutte contre les groupes terroristes qui se trouvent sur son territoire». 

Par ailleurs, il a indiqué que le nombre de ressortissants algériens actuellement présents dans les zones de conflits, selon les estimations de différentes sources, à «quelques dizaines», dont l'écrasante majorité «sont des binationaux partis de leurs pays de résidence, et pour certains de naissance et non d'Algérie».

Dans ce contexte, a-t-il expliqué, les services de sécurité algérienne ont mis en place des dispositifs de surveillance des postes frontaliers de nature à «détecter les candidats potentiels, l'objectif prioritaire étant d'éviter que ces jeunes se rendent, en premier lieu, sur les théâtres de conflits et commettent ces nouvelles infractions à la loi».

Il a soutenu que l'Etat algérien a été parmi «les premiers au monde» à adopter une législation qui sanctionne «sévèrement» l'engagement de ressortissants algériens dans des activités terroristes à l'étranger.

«Ce dispositif a été renforcé par de nouvelles dispositions inspirées de la résolution 2178 du Conseil de sécurité des Nations unies portant justement sur la lutte contre ce fléau de combattants terroristes étrangers», a-t-il ajouté.

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