Coopération

Clôture à Oran du 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique : L'apport de l'Algérie à la paix et à la sécurité en Afrique «historique» et digne de la reconnaissance internationale

Publié par DKNews le 19-12-2016, 18h38 | 69
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L'apport de l'Algérie à la paix et à la sécurité ainsi qu'aux causes de libération dans le continent africain est «historique» et digne de la reconnaissance internationale, a affirmé le directeur de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), Evariste Karambizi.

«La contribution de l'Algérie à la réalisation de la paix et de la sécurité ainsi qu'aux causes de libération est historique et connue de tous, aussi bien avant qu'après le mouvement de libération dans le continent», a précisé le directeur de UNITAR, connu également sous le nom Programme de l'ONU pour la formation et le maintien de la paix.

«Aussi, nous ne pouvons que reconnaître le rôle de l'Algérie dans le renforcement de la paix et de la sécurité dans le continent», a insisté M. Karambizi qui a salué les efforts de l'Algérie, représentée par son gouvernement, notamment le ministère des Affaires étrangères et de la coopération  internationale, dans l'institution de ce séminaire qui a pour objectif la coordination des efforts pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.

Evariste Karambizi prend part aux travaux du séminaire d'Oran sur la paix et la sécurité en Afrique en
tant que représentant de l'Institut UNITAR, crée en 1963 pour consolider l'efficacité de l'ONU dans la réalisation de ces objectifs.


L'aide de l'Algérie aux ressortissants africains, une culture bien enracinée et non un programme politique

La présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saida Benhabyles a affirmé lundi que l'aide humanitaire de l'Algérie en direction des ressortissants africains se trouvant sur son territoire en raison de tensions sécuritaires dans leurs pays "témoigne d'une culture bien enracinée et non d'un programme politique.

Invitée de la chaîne Une de la radio algérienne, Mme Benhabyles a affirmé que les efforts de l'Algérie en matière de solidarité humanitaire envers les ressortissants africains "ne procède pas d'une politique conjoncturelle dictée par les Chartes internationales ou par la situation prévalant dans leur pays", ajoutant que l'histoire de l'Algérie "est riche en leçons données dans ce domaine".

Les déclarations de la présidente du CRA interviennent en réponse aux accusations dirigées contre l'Algérie concernant sa gestion de la question des migrants africains.

Mme Benhabyles a indiqué, dans ce sens que "la propagande tendancieuse reliée par des porte-voix bien connus n'entame pas l'image de l'Etat algérien mais constitue surout une allégation diffamatoire contre le peuple algérien et une atteinte à ses valeurs".

Concernant les opérations de rapatriement des ressortissants africains vers leurs pays à la demande de leurs gouvernements, Mme Benhabyles a indiqué que beaucoup parmi ces migrants dont le nombre a atteint 18.466 personnes ont "exprimé leur satisfaction de pouvoir retourner dans leurs pays pour plusieurs raisons, notamment celle d'échapper à des réseaux criminels nigériens spécialisés dans la mendicité et la prostitution".

Elle a précisé, à ce propos, que 9000 d'entre eux, dont la majorité sont des femmes et des mineurs, ont été exploités par ces réseaux".

D'autre part, Mme Benhabyles a rappelé que les opérations de rapatriement se sont déroulées dans un climat garantissant la dignité humaine à travers la mobilisation d'autocars climatisés, de médecins, de psychologues et de bénévoles, outre le recours à des étudiants nigériens afin de pouvoir communiquer avec les migrants dans leur dialecte".

Concernant la couverture sanitaire, elle a affirmé que les autorités algériennes "ont veillé à assurer la prise en charge des malades et la vaccination des enfants tout en interdisant aux femmes enceintes de voyager jusqu'après accouchement pour éviter de mettre leur vie en péril".

Les autorités algériennes "ne se sont pas contentées de conduire les migrants aux frontières mais se sont employées à les accompagner à Agadas (Niger) pour assurer leur sécurité", a-t-elle encore dit.

Concernant la révision par l'Algérie de sa stratégie de gestion du dossier des migrants africains après les accusations fallacieuses dont elle a fait l'objet, la présidente du CRA a indiqué que l'Etat algérien était seul habilité à trancher la question, estimant nécessaire de "déterminer les responsabilités, d'éviter l'exploitation politique de ce dossier et de concrétiser les décisions issues des réunions internationales dont les sommets de La Vallete et Istanbul sur les réfugiés".

A cet effet, elle a fait remarquer que l'Algérie "finance seule ce dossier et la Suisse est le seul pays à avoir réalisé des microprojets en vertu des accords signés dans le cadre de l'Organisation internationale pour le migrations (OIM) au profit des ressortissants nigériens qui se trouvaient sur le sol algérien".

Les accords conclus par l'Algérie avec plusieurs pays au titre du programme mondial pour l'alimentation et la Haute commission aux réfugiés "portent uniquement sur l'aide aux Sahraouis alors que l'Algérie n'a reçu aucun soutien pour les autres".

Elle a ajouté également, que l'Algérie "s'est refusée de faire de la propagande ou de la publicité sur ses initiatives humanitaires comme l'effacement de la dette et autres convaincue en cela du principe de solidarité notamment en direction des pays africains.

Et ce qui arrive ne la dissuadera pas de continuer à apporter aide et soutien à toutes les catégories vulnérables", a-t- elle poursuivi.

S'exprimant sur certains cas de violence à l'encontre de ressortissants africains, Mme Benhabyles a précisé qu'il s'agissait de cas isolés pouvant arriver même aux Algériens pour des raisons sans importance comme les résultats d'un match de football par exemple, mais certains se sont empressés d'exploiter cela pour ternir l'image de l'Algérie".

Par ailleurs, elle a déclaré qu'"il est important de rester vigilant à l'égard de certains actes illicites de ressortissants africains qui touchent la sécurité du citoyen. Des affaires traitées par les services de sûreté qui se sont évertués à contenir tout dépassement aux conséquences néfastes", a-t-elle conclu.


Elaborer une feuille de route pour faire taire les armes en Afrique à l’horizon2020

Les participants au 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique,  clôturé lundi à Oran, ont recommandé l’élaboration d’une feuille de route sur les mesures pratiques pour faire taire les armes à l’horizon 2020.

Concernant cet objectif, il a été souligné dans un rapport dont l’APS détient une copie, la nécessité pour le CPS/UA d'accélérer l'élaboration d'une feuille de route sur les mesures pratiques pour atteindre cet objectif à l’horizon 2020.

Les participants ont également mis en exergue le rôle central que doivent jouer les Etats dans la promotion et le maintien de la paix, de la sécurité, de la stabilité, de la Justice et de la satisfaction des besoins des populations ainsi que le respect des droits de l'homme.

Dans ce même cadre, ils ont précisé l'importance de renforcer la capacité de l’UA  de prévenir les conflits et ce, en étroite collaboration avec les communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits (CER/MR) ainsi qu’avec les Etats membres.

Dans le même document, les participants à la rencontre d’Oran ont insisté sur la nécessité d'accélérer l'opérationnalisation de la Force Africaine en Attente et d'une action rapide et énergique en matière de signaux d'alerte afin d'éviter une escalade des situations de conflits.

Ils ont également préconisé "une coopération renforcée entre le CPSUA et le CSNU, les  Communautés économiques régionales (CER) entre autres dans le règlement des situations de conflit et de crise en Afrique" et recommandé "une mobilisation de la communauté internationale pour aider l’Afrique à lutter contre le fléau de prolifération illicite des armes légères et la mise en £uvre du Traité de commerce des armes".


L'Afrique doit renforcer et promouvoir ses positions au Conseil de sécurité de l’ONU

Les participants au 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, clôturé lundi à Oran, ont souligné la nécessité de promouvoir et défendre les positions africaines communes au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, à travers les trois pays d’Afrique membres non permanents (A3).

Les ministres et responsables africains et onusiens, réunis trois jours durant à Oran (Ouest algérien), ont mis en exergue l'importance d’accroître l'élan nécessaire pour renforcer davantage la capacité de l'Afrique à plaidoyer, promouvoir et défendre de manière plus appropriée et efficace, à travers les A3, les positions communes au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, relève-t-on dans un rapport, dont l’APS détient une copie.

«L’objectif étant de faire taire les armes à l’horizon 2020, dans le cadre des efforts visant à réaliser une Afrique exempte de conflits», précise-t-on.

Au sujet de la coordination entre les trois pays africains non membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Egypte, Sénégal et prochainement l’Angola) et le Conseil de la paix et de la sécurité de l'UA (CPS/UA), les participants au séminaire ont constaté que des progrès tangibles ont été accomplis dans le renforcement de la coopération entre le CPS/UA et les membres de l'A3.

«Toutefois, il est nécessaire de renforcer davantage l'objectif commun de l'A3, en canalisant les positions du CPS/UA sur les questions de paix et de sécurité en Afrique, cela impliquera, entre autres, une communication continue et ponctuelle des conclusions des réunions du CPS  sur les questions africaines à l'A3», ont-ils recommandé.


Aider l’Afrique à prévenir et à combattre le radicalisme violent et le terrorisme

Les participants au 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, clôturé lundi à Oran, ont recommandé la mobilisation des mécanismes des Nations Unies pour renforcer les capacités de l’Afrique à prévenir et à combattre le terrorisme.

Dans un rapport dont l’APS détient une copie, il a été souligné, pour ce qui est du maintien et de soutien de la paix et des efforts de lutte contre le terrorisme, la nécessité de mobilier les mécanismes des Nations Unies pour renforcer les capacités et d'apporter l'appui technique aux organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu'aux Etats membres dans leurs efforts de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme.

Les participants au 4ème Séminaire d’Oran ont appelé à renforcer davantage les capacités et les infrastructures nationales pour prévenir et combattre le terrorisme, y compris à travers des contrôles efficaces des frontières nationales.

Dans ce sens, le rapport préconise à l’UA et aux Nations Unies d'explorer les meilleurs voies et moyens de synergie potentielle pour lutter efficacement contre les fléaux de l'extrémisme violent, de la radicalisation et du terrorisme.

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