Monde

Vie politique en France : L’Islam et les candidats de la gauche

Publié par Cherbal E-M le 23-01-2017, 11h11 | 48
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Au moment où le ‘’peuple de gauche’’ se rend aux urnes ce dimanche pour dire qui des sept candidats le représentera aux prochaines élections présidentielles de 2017, des analystes se sont échinés à décortiquer leurs  programmes successifs   pour voir plus clair sur leurs positions respectives sur un certain nombre de questions qui taraudent les Français.

Au premier constat, ce sont essentiellement les questions socioéconomiques qui dominent les discours et programmes des différents candidats. Le  site du quotidien lefigaro.fr  a tenté de voir ce que pensent les sept candidats de ce qu’il appelle ‘’la menace islamiste’ ’ et a découvert ce qui suit : « Surtout, pas un mot ! La menace islamiste, qui a mis la France dans le collimateur des djihadistes, est la grande absente des préoccupations de la gauche », écrit-il avant de ‘’rendre grâce’’ à Manuel Valls, « qui est le seul à évoquer la dangerosité du salafisme et des Frères musulmans », ajoute-t-il.

Fidèle à ses postions dures sur la question, Valls a effectivement été parmi les premiers, puis le seul des sept candidats à avoir intégré la question de l’Islamisme radical dans son discours électoral.

Le site  https://lemuslimpost.com relève en effet que  « Manuel Valls, qui n’a cessé de fustiger les musulmans pendant son mandat à Matignon, s’est adouci en vue de la campagne pour la primaire », expliquant en effet qu’à travers « son programme, l’ancien Premier ministre fait un appel du pied aux musulmans ».

Le site se base pour   cela sur  de récentes déclarations de l’ancien premier ministre qui découvre finalement que la religion musulmane est « compatible avec les valeurs de la République», et recommande  « aux musulmans de se défendre contre (les) obscurantismes qui peuvent guetter.»

Valls qui s’est reconverti en ami des musulmans a promis d’œuvrer, s’il est élu, à une plus grande ouverture du Conseil Français du Culte Musulman ‘CFCM) sur la diversité et la jeunesse. En plus de quelques engagements pour ‘’libérer’’ le financement du culte musulman en France des sources de financement étrangères, Valls  promet aux imams un accès gratuit aux enseignements à l’université  et dit avoir l’intention d’élaborer une ‘’charte sur a laïcité qui serait adossée à la constitution’’.

Pour celui qui talonne Valls dans les sondages, Benoit Hamon, il n’est pas question de trop s’attarder  sur ce discours ambiant, porté notamment par son concurrent et qui sert, a- t-il-dit à brandir  « cette laïcité utilisée comme un glaise contre une seule religion.»

Pour ce candidat qui a promis, s’il passe la sélection des urnes, de reconnaitre la Palestine, il n’y a qu’à rester fidèle aux principes défendus par la loi de 1905 sur la séparation des Eglises de l’Etat qui prône une ‘’laïcité sans excès’’ et laisse une marge de liberté aux religions et aux religieux.

Dans le programme électoral d’Arnaud Montebourg, peu de place a été accordé aux questions relatives à la laïcité et à l’Islam. Convaincu que « l’Islam, comme toute religion, est compatible avec la République à condition qu’on en respecte les principes et les lois », Montebourg dit lui aussi son attachement à la loi de 1905 et ‘’ refuse qu’on se serve de la laïcité à des fins politiques’’.

Il est néanmoins certain que s’il est élu, il ne fera pas comme Valls et refusera de légiférer sur le port du voile : «Vous allez autoriser le voile dans la rue, mais dès qu’on passe la plage, c’est interdit. C’est incompréhensible. Donc vous allez avoir une sorte de laïcité qui montre du doigt alors que nous pourrions l’avoir inclusive » a-t-il déclaré sur u  plateau de télévision. 

L’autre candidat susceptible d’avoir ses chances lors de cette primaire, Vincent Peillon, député européen et ancien professeur de philosophie prône lui aussi la rupture avec cette conception ‘’belliciste’’  de la laïcité, fustigeant au passage Valls pour avoir  ‘’ pu soutenir des arrêtés contre le burkini’’. A ses yeux, la laïcité est un ‘’facteur d’émancipation pour chacune et chacun et ne doit jamais être «à géométrie variable »

 

 

 

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