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Règlement de la crise en Libye: Poursuite des efforts, réunion des pays voisins fin mars à Alger

Publié par DKnews le 01-03-2017, 17h05 | 40
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L'Algérie s'apprête à accueillir vers la fin mars une réunion des pays voisins de la Libye s'inscrivant dans le cadre de la poursuite de ses efforts en vue de rapprocher les positions entre les différentes parties libyennes afin qu'elles parviennent à un règlement politique à la crise libyenne.

Afin que les parties antagonistes en Libye parviennent à un solution politique permettant de ramener la paix et la stabilité dans le pays en proie à une crise politique, sécuritaire et institutionnelle depuis 2011, l'Algérie abritera vers la fin du mois en cours une réunion sur la Libye.

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui s'exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale, a précisé, à ce propos, que les parties concernées par cette rencontre attendent que «le Secrétaire général de l'ONU désigne son nouveau représentant spécial en Libye ou conforter celui déjà en poste, à savoir Martin Kobler, pour pouvoir se réunir».

Il a relevé que l'Algérie «jouit d'une crédibilité auprès de tous les partenaires libyens pour deux raisons majeures. La première est liée à (sa position) d'équidistance entre les différentes parties au conflit alors que la deuxième repose sur le principe de la non interférence et la non-ingérence».

Rappelant, dans ce sens, que l'Algérie, qui «n'a pas d'intérêts particuliers en Libye, ne s'ingère jamais dans les affaires des autres».

Le ministre a souligné que «la solution est une affaire de Libyens, elle doit être basée sur le dialogue direct entre les Libyens qui ont les moyens et les compétences pour s'en sortir à condition qu'il n'ait pas d'interférences dans leurs affaires».

Il met en avant, à ce propos, le rôle central des Nations unies dans le processus de solution politique à la crise libyenne, rappelant à ce titre la résolution onusienne 2259 qui détermine le rôle des uns et des autres et qui favorise une solution politique et le principe de la non interférence.

L'Algérie est, incontestablement, le premier pays à encourager la solution politique, le dialogue inclusif et la réconciliation nationale pour le règlement des conflits.

Multiplier des initiatives, c'est s'éloigner de la solution

«Nous sommes contre la multiplication des initiatives, parce que plus vous multipliez les initiatives, plus vous vous éloignez de la solution», a déclaré l’intervenant rappelant l'existence d'un processus de dialogue fructueux.

«Il y a déjà un accord libyen qui constitue le socle de ce qui est la Libye d'aujourd'hui (à), cet accord peut être révisé, amendé ou amélioré, mais, il reste le socle. Car, insiste-t-il, si cet accord venait à disparaître, il n' y aura plus de légitimité pour les institutions qui en sont nées».

Il a appelé à la convergence de vue pour l'établissement d'un seul agenda : «celui pour lequel l'Algérie s'est toujours engagée, pour une solution politique, une solution de consensus et pour l'appropriation d'un dialogue inclusif entre tous les Libyens à l'exception des groupes terroristes reconnus comme tels ou listés par les Nations unies».

Pour tenter de rapprocher leurs positions, de nombreux responsables politiques, nombre de délégations représentant différentes régions de la Libye, des personnalités nationales, des parlementaires et des membres du dialogue inter-libyen ont été accueillis à Alger.

Afin de préparer le terrain aux Libyens pour qu'ils réussissent, eux mêmes, leur transition, les pays voisins n'ont eu de cesse de réfléchir aux moyens d'utiliser au mieux l'option diplomatique conformément à l'accord politique signé le mois de décembre 2015 sous l'égide des Nations unies.

Ainsi, les pays voisins, l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte s'étaient réunis récemment à Tunis, une réunion qui a été sanctionnée par une déclaration appelant à l'intensification des efforts pour une sortie de crise à travers le dialogue et le rapprochement entre tous les Libyens.

Pour apporter une contribution africaine au processus politique pour le règlement du conflit qui frappe la Libye depuis près de 6 ans, un sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement consacré à la crise libyenne s'était tenue le 25 janvier dernier en République du Congo.

Les participants avaient plaidé pour la nécessité d'aller vers un «consensus encore plus large impliquant toutes les factions libyennes, afin de mettre un terme à cette situation chaotique que vit ce pays complètement déchiré».

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