
Les cours du pétrole coté à New York ont nettement reculé vendredi dans le sillage des marchés des actions, les investisseurs faisant preuve de prudence face à la montée des tensions en Ukraine.
Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin a cédé 1,34 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 100,60 dollars, son plus bas niveau en près de trois semaines.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 109,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 75 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Les courtiers sont d'autant plus prudents qu'aux Etats-Unis, le marché est largement approvisionné selon les données publiées mercredi: les réserves de brut sont montées la semaine dernière à leur plus haut niveau depuis 1931, à la faveur d'une production toujours plus importante dans le pays grâce à l'explosion de l'exploitation du pétrole de schiste.
L'inflation au Venezuela Atteint 59,3% sur les douze derniers mois
L'inflation au Venezuela a atteint 59,3% au cours des 12 derniers mois, avec une hausse des prix à la consommation de 4,1% en mars par rapport à février, a indiqué la Banque centrale. «On observe un rebond de l'INPC (indice national des prix à la consommation) de 4,1% en mars, avec une sérieuse tendance à continuer d'affecter les résultats en avril», selon un rapport de la Banque centrale (BCV) diffusé jeudi sur son site internet.
En cumulé sur les 12 derniers mois, l'inflation s'établit à 59,3%, contre 57,3% en février. Selon ce rapport, qui devait être publié le 10 avril d'après la loi, les aliments et les boissons ont subi la plus forte hausse, soit +6,1% en mars par rapport à février.
La Banque centrale a attribué ces hausse de prix aux manifestations anti-gouvernementales assorties parfois de blocages de routes qui ont secoué le pays depuis début février, en réaction notamment à la mauvaise santé de l'économie, marquée également par de nombreuses pénuries. Dans son rapport, la BCV a par ailleurs revu à la baisse la croissance du Produit intérieur brut pour 2013, à +1,3%, contre +6% initialement espérés.
Pour le deuxième mois consécutif, la Banque centrale n'a pas dévoilé son indice de pénurie, qui mesure l'approvisionnement des commerces.Le dernier publié, en janvier, indiquait un aux de pénurie de 28%, soit plus d'un produit sur quatre absent des rayonnages.Mercredi, le président Nicolas Maduro a présenté une nouvelle série de mesures destinées à donner de l'air à une économie pétrolière asphyxiée, totalement dépendante des importations.
Il a notamment promis de régler un tiers de la dette de 13 milliards de dollars de l'Etat envers les entreprises importatrices, de lutter contre la bureaucratie et d'allouer des fonds publics à la stimulation de l'appareil productif national.